Coming out au travail (page 2) - Homosexualité

Bravo pour ton article sur le coming out je m y suis retrouvée même si ma démarche n est pas exactement la même...

Je travaille dans une grande entreprise où dix pour cent (voire plus) des gens qui y travaillent appartiennent au mouvement lgbt . Dans les quelques 250 personnes mises au courant, beaucoup m ont dit que c était ma vie privée et que ça ne regardait que moi.... Sauf que pour passer physiquement d homme à femme (hé oui je suis tгапs...) ben évidemment le changement physique allait se voir....

J ai attendu d être six mois sous traitement hormonal avant de me lancer dans cette sorte de croisade.

J en ai d abord parlé à mon chef qui a été comme beaucoup d autres fort surpris en lui demandant d en parler à la hierarchie supérieure ce qu il a fait (le brave homme). J ai été aussi en parler auparavant à la médecine du travail pour connaitre leur position (que je savais non discriminatoire surtout avec la campagne de recrutement qu ils organisaient dans la boite)

Dès le début du traitement hormonal, j ai commencé progressivement à me féminiser : vernis incolore sur les ongles puis quelques bijoux en plus puis maquillage tres leger.... le tout progressivement.

Lors de mes entretiens avec mes supérieurs, je leur ai demandé si ils étaient contents de moi niveau boulot et ils ont répondu par l affirmative.

Je leur ai demandé si ils avaient constaté du changement dans mon boulot depuis six mois et ils m ont dit qu ils avaient toujours été très satisfait.... et là je me suis lancée... je n ai dû ranimer personne et je leur ai bien dit que ma personnalité ne changeait pas et que j espère que la leur ne changerait pas non plus mais qu ils devaient être au courant parce que mon apparence physique changerait... Je pense que beucoup de gens m ont prise pour une mythomane et étaient plus ou moins sceptiques voire carrémént hostiles (changer de sехe à 50 ans ?) jusqu à ce qu ils s apercoivent que oui mоп согрs avait changé.... et que la date d opération approchait (un an s était écoulé). Comme j ai dit au cours des coming out : posez toutes les questions que vous voulez je n ai pas de tabous là dessus et je prefere vous donner de vrais renseignements plutôt que vous alliez lire n importe quoi sur le sujet... c est si à la mode depuis un certain temps...

Entre le temps qui s est écoulé entre le premier coming out et ma date d arret pour l opération, j ai eu droit à de vrais amiEs chez mes collègues, des gens qui ont digérés postitivement, d autres négativement, enfin bref le pannel complet de réponses possibles.... mais je m en fouts parce que je sais que mes vraies amiEs du boulot restent et resteront (je n ai pas perdu d amiEs hors du travail, et seulement du scepticisme chez quelques membres de ma famille)... et le boulot, ben je mélange pas boulot et vie privée de toutes façons.Mais j ai eu des retours de confidences aussi de certaines personnes, non pas sur moi mais sur elles alors que je ne leur demandais rien L essentiel est de rester comme avant le coming out et de se donner un max dans le travail...

Globalement tout pour l instant se passe bien, je reprends le boulot dans quinze jours et je n appréhende pas non plus... je verrai bien mais je me sens bien dans ma nouvelle peau et c était une situation obligatoire pour moi... en même temps j ai dit à mes collègues que je n allais pas les tartiner nion plus là dessus... Informer oui insister lourdement non et curiosité malsaine non plus !

Comme le disait Michael Moore : l ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, et la haine conduit à la violence. Voilà l équation

Comme tous mes collègues le savent pour moi au collège ou je bosse et que l'on en parle librement, et même certains élèves me disent franchement on le sait et on s'en fout c'est votre vie, j'ai pas de souci.

Pourtant l'éducation nationale, surtout en primaire ou au collège, peut être parfois difficile à vivre, mais j'ai la chance d'avoir annoncer la couleur dès que je suis arrivée, alors pas de souci.

Je ne le dis pas, en principe
Lors de mon tout premier poste.. j'ai très mal vécu qu'on le découvre et surtout les non-dits et le reste... je précise que mon premier poste était dans une mairie socialiste... vous comprenez pourquoi je hais ces gens!

J'ai eu de la chance que mon premier amour soit un membre du RPR (à l'époque).

Lors de mon dernier contrat, j'ai été plus ou moins outé; mais comme mon PDG et mon DG étaient ensembles et l'histoire avait, depuis longtemps, fait le tour de la société... c'est passé tout seul.