Le nouveau gouvernement me laisse dubitatif.
Certes, nous avons enfin un vrai premier ministre, mais sa personnalité ne me plait guère. J'espère tout de même qu'il saura tenir ses troupes. Avec Ayrault, chaque ministre (Valls, le premier) faisait ce qu'il voulait, sans réserve, en aЬапԁonnant toute idée de cohérence gouvernementale.
Fabius, Le Drian, Filippetti : des ministres récompensés pour avoir mené une politique sans vice ni vertu.
Cazeneuve a ses chances à l'intérieur (il y aura sans doute plus de fond et moins de gesticulation place Beauvau) ; Rebsamen a des qualités certaines ; Vallaud-Belkacem, si elle est entourée par de bons secrétaires d’État, est une personnalité adaptée à son ministère élargi.
Taubira conserve la Justice.
C'est une mauvaise idée. Si elle a défendu courageusement l'ouverture du mariage, elle a été un très mauvais garde des seaux.
Sapin n'a pas fait ses preuves.
On le conserve pour faire рlаіsіг au président, mais on le fait passer de Charybde en Sylla. Après le ministère impossible du travail, il obtient le ministère impossible des comptes publics.
Royal fait son entrée.
J'avais une peur bleue de la voir débarquer à l’Éducation, l'Enseignement supérieur et la Recherche (où Hamon ressemble à un lapin tiré d'un chapeau). Elle sera moins nocive à l’Écologie, et elle a le mérite de permettre la sortie des Verts, qui multipliaient les fausses notes.
Montebourg, à Bercy, va isoler un peu plus la France économiquement en Europe ; il risque de se tirer la bourre avec Sapin.
Marisol Touraine sauve sa tête grâce à la parité.
Elle n'a pas servi à grand chose avant, et ne servira pas à grand chose, maintenant.