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Crimée châtiments - Politique & Droits des homosexuels

Sujet de discussion : Crimée châtiments
  • slough-i-will Membre pionnier
    slough-i-will
    • 3 mars 2014 à 23:52
    C’est mon coup de gueule du jour.

    Tel le roman crimes et châtiments de Dostoïevski dans lequel le héros Raskolnikov est en recherche identitaire, la Crimée se trouve ballotée entre deux républiques qui veulent se l’octroyer en estimant que le meurtre de quelques personnes ne peut faire que du bien à l’avenir économie de la province.

    Dans le roman, le héros Raskolnikov cite Napoléon estimant qu’il a eu raison de répandre le sang tout comme son idole qui s’il n’avait pas eu le courage de mitrailler une foule sans arme, nul n’aurait fait attention à lui et il serait resté un inconnu.

    Poutine me fait le même effet. Il est pour lui nécessaire de montrer sa suprématie partout où son autorité semble remise en cause. Ainsi donc, le parlement russe a validé le déploiement de ses forces armées en Crimée, pour restaurer la paix et le calme dans la région

    La Crimée n’est-elle pourtant pas une région indépendante ?
    Depuis 1991 cette péninsule jouit de son autonomie, avec sa propre constitution et son propre budget. Depuis le 18è siècle elle était Russe avant de passer dans le giron de l’Ukraine en 1954 et d’acquérir son autonomie par la suite.

    Après la chute de l’union soviétique, la Crimée s’est retrouvée sous l’autorité de Kiev. Mais à Sébastopol, la Russie est chez elle depuis que Lanoukovitch a signé un bail jusqu’en 2024 pour l’utilisation d’un port de la mer noire pour baser la flotte russe. Les militaires russes s’affichent ouvertement. Marins et retraités font largement vivre la ville.

    La crise ne vient pourtant pas de la Russie. Ce sont de vieilles querelles ancestrales qui renaissent entre ukrainiens minoritaires, russes majoritaires et tatars perdus au milieu ; entre catholiques et musulmans. La seconde guerre mondiale avait divisé ces communautés et l’histoire se ravive. Les habitants s’affrontent dans les villes. Les soldats pour certains prêtent allégeance à la Russie et des pères se retrouvent à devoir combattre un jour leur fils. Pire encore, un russe redoute le jour où il devra lever son arme contre son frère habitant la Crimée.

    Le châtiment de la Crimée c’est bien comme pour le héros de Dostoïevski, le fait d’endurer de nouveau son histoire sans pouvoir en maîtriser l’avenir. Car cet avenir semble tout tracé avec une Europe et des USA pris à la gorge et qui risquent de devoir regarder l’histoire de loin afin de ne pas l’envenimer et une Ukraine incapable de relever économiquement cette région.

    Parallèlement, la destitution de Lanoukovitch pousse la Russie à vouloir préserver son port stratégique. Belle occasion pour enfin annexer la province sous couvert de vouloir protéger les citoyens russes d’Ukraine ; sous couvert de prôner le "droit des peuples à disposer d’eux-mêmes".
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 4 mars 2014 à 05:37
    Pour ce que j'ai suivi de l'affaire, la Crimée semble majoritairement favorable à l'ancien pouvoir, et par conséquent favorable à Poutine. L'UE a dans cette histoire, joué les pompiers pyromanes, alors que Moscou mettait 15 milliards sur la table, elle ne proposait que 800 millions, tout en attisant dans l'ombre les braises de la révolution. L'Ukraine est au bord de la banque route, le pays au bord de la guerre civile, quant à l'"ami" européen il ne mettra pas la main à la poche. Pire, la Russie ayant dans sa manche un atout de poids afin de se débarrasser des gêneurs donneurs de leçons venus de l'Ouest, le gaz. Nous verrons si la menace d'exclusion du G8 fera son effet. Toutefois Poutine qui a décidément tout d'un Tsar ne recule que très rarement.

    La vorace UE semble toujours aussi avide d'absorber les pays voisins, à coup de belles promesses tout en les condamnant à la ruine.
    Qu'on le veuille ou non l'Ukraine et la Russie partagent un passé commun.
  • ystos Membre habitué
    ystos
    • 4 mars 2014 à 13:33
    Je m'intéresse un peu à ce qui se passe et ce midi avec le discours de Poutine, j'ai eu un peu la sensation qu'effectivement il va tenter un coup de force pour récupérer la crimé, à mon avis c'est ce qui se passe, par contre quand j’entends dire que l'union Européenne va tenter de mettre des embargos pour pénaliser la Russie...

    Là je rigole extrêmement bien, je vois plutôt une classe de cp (Union Européenne) qui essaye de s'attaquer à un type complétement bodybuildé (Russie) car je voudrais pas être méchant mais ont à absolument aucune prise sur la Russie, c'est plutôt lui qui nous tiens par les соuіllеs (excuser du languague au passage) mais il coupe les vannes de gaz, et dans ce cas là, la question est là suivante:

    "Est-ce que c'est nous l'union Européenne qui allons faire le plus de mal à la Russie avec des embargos ou plutôt elle qui nous ferait le plus de tord ?!"

    Pour moi la réponse est simple, l'Union Européenne se croit toute puissante et à mon avis, Poutine quand il voit ça il doit bien se marrer de voir l'arrogance démesuré de l'Union Européenne.

    Au passage un article qui traite de ça plutôt intéressant à lire

    http:// http://www.huffingtonpost.fr/2014/03/03/gaz-europe-france-gdf-ukraine-gazprom-russie_n_4888777.html?icid=maing-grid7|france|dl2|sec1_lnk1%26pLid%3D247549
  • metal Membre émérite
    metal
    • 4 mars 2014 à 14:00
    L'Ukraine est une fédération d' Etats, la Crimée est une République autonome, le risque latent est un rattachement de la Crimée à la Russie fédérative et la partie pro européenne devenir une entité réduite, qui sera sous perfusion européenne.
    Les autres régions pro Russe glisseront aussi lentement vers la Russie.

    Les gesticulations de l'Ouest ne sont que pour faire bonne figure, car purement légalement, le Président déchu reste le seul "légitime"
    Quand aux embargos réciproques ils me semblent improbables, l'interdépendance des uns et des autres fera hegemony géo économique.

    Perso, ce qui ressort de cet épisode, c'est que pour la seconde fois en peu de temps Poutine montre sa puissance
    entre la Syrie où il a fait plier Obama et là pour la seconde fois. Il va en retirer une aura supplémentaire sur ses peuples nationalistes.

    La Guerre froide s'est réchauffée comme un volcan en sommeil qui gronde avant de se rendormir.
  • 50_nuances_de_bi Membre suprême
    50_nuances_de_bi
    • 8 mars 2014 à 14:50
    "Crimée châtiments"

    Houa le jeu de mot pourri !!!!!!


    Mouhahahaha !!
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 8 mars 2014 à 18:30
    "Crimée châtiments"

    Houa le jeu de mot pourri !!!!!!


    Mouhahahaha !!

    BYE xx

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