Lentement, …
Les contours se voilent,
Et se mêlent aux flots
Des fleurs du passé
Et des limbes du présent.
Brutalement, …
Tes lignes déjà s’étiolent,
Ta silhouette s’effrite,
Et flottent les bribes de toi
Sur mes souvenirs vagabonds.
Dans un dernier râle,
Je te vois prendre l’eau,
Je retiens mes pensées,
Mais m’échappe le temps.
Je prie, langoureuse, Eole
De m’abandonner ton mythe,
Mais je perds ta voix
Et ton image se fond.
Toi qui m'as appris à rire
Je devine ton regret de mes larmes
Sache qu'elles sont de ton sourire
Et de ma peur qui me désarme ...
Dis moi quelle est ton étoile,
Que je puisse lui conter mes émois !
Et jusqu'à mes aubes pâles,
Tu seras avec moi !
Je ne sais pas si ça peut te réconforter, mais c'est la texte que j'avais écrit à la mort de ma grand-mère ... un peu comme un exutoir ... Sois forte, on pense tous fort à toi !