En filigrane
Alors qu’il s’apprête à remplir une autre page
L’apprenti poète est surpris par une voix
Qui lui ordonne de cesser ses commérages
Ses rimes bien trop plates, sous peine de renvoi
Surpris il s’interroge, d’où proviennent ces cris
C’est moi, a murmuré la feuille en filigrane
La muse de papier, des mots en manuscrits
L'inspiratrice en rimes, en sonnets mélomanes
Apprends que les feuilles sont sensibles aux couacs
A la caresse du poète, aux fines arabesques
Qu’elles se paginent une à une, pas en vrac
Aux yeux qui se posent elles s’offrent en fresque
Elles en pincent pour les termes à double sens
Écrits en transparence, bémols entre les lignes
Incrédule, notre ami se réveille en l’instance
Pourtant un poème s’est écrit, je le signe
Fabio