Si je compte mes périodes d'abstinence forcée où sont en ébullition mes hormones, mes périodes de vacances sentimentales où mes amours deviennent évanescentes, mes périodes de misanthropie où je maudis le monde, mes périodes de volontarisme où en fait de montagne je déplace ma propre personne avec lenteur, eh bien, le malheur étant bien partagé, multiplions par deux le tien, et nous aurons le compte.
Alors, je touche le bois de ma table, non par superstition, mais parce qu 'une table de bois bien veiné a son сhагmе trapue et replante dans le monde humain, je pousse un soupir à vaincre toutes les narines du monde, et je me trouve bien malheureux, oh que nous sommes malheureux, je couine sur mon sort, et puis ça me passe, car même le malheur lasse. Courage !!!
Bien sûr, ce genre d'exhortations peut être d'une grande bêtise : la souffrance, à trop perforer le corps et le cœur, nous plonge dans des abîmes dangereux, et si c'est ton cas, ne pense pas qu'un amour va te tirer d'affaire ; la dépression réclame des soins adéquats, au-delà des relations humaines.