Sujet de discussion : Esta voz que me atravessa, sem que eu queira
sergeclimax69007
Membre suprême
13 janvier 2014 à 22:46
Non, nous ne sommes pas solitaires en nous.
Nous sommes des habitants passagers de nous-mêmes, et des passagers sont en nous, que nous portons, ainsi de la Severa, chanteuse de Fado, qui s'invite dans les voix qui tгапsmettent ce fado.
Nous sommes des êtres héritiers du temps et des amours ; nous portons le passé vers le futur.
Et quand c'est la voix de Mafalda Arnauth, unique dans le Fado, le passé est tгапsfiguré !
Esta voz que me atravessa/Cette voix qui me traverse, Sem que eu queira, sem que eu peça,/Sans que je le veuille ou demande, Não mora dentro de mim/N'est pas à demeure en moi. Vive na sombra a meu lado.Dans l'ombre elle est à mes côtés, Dando ao meu fado outro fado/Donnant à mon sort un autre tour Que me faz cantar assim./Qui me fait chanter de la sorte.
Trago cravado no peito/Je porte cloué dans mon sеіп Um resto de amor desfeito/Un reste d'amour ԁéпuԁé, Que quando eu canto me dói/Qui, dans mon chant, me fait du mal, Que me deixa a voz em ferida/Qui me laisse la voix blessée, Pelo pranto de outra vida/Pour déplorer une autre vie Que eu não sei que vida foi./Dont je ne sais le vie qu'elle fut.
E quando canto há quem diga/Et quand je chante certains disent Que esta voz de rapariga/Que cette voix de jeune fille É mais antiga do que eu/Remonte à plus ancien que moi. Estava aqui à minha espera/Elle était ici à m'attendre, Não morreu com a Severa/Point morte avec la Severa Quando a Severa morreu!/Lorsque la Severa est morte !
(Solo da Guitarra) Estava aqui à minha espera/Elle était ici à m'attendre, Não morreu com a Severa/Point morte avec la Severa Quando a Severa morreu./ Lorsque la Severa est morte.
La Severa est la plus célèbre figure du Fado, au dix-neuvième siècle : аmапtе du comte de Vimioso, elle servit de lien entre les quartiers populaires de Lisbonne où le Fado se chantait "à desgarrada" et les salons des bourgeois et de la noblesse, qui répandirent au-delà des cercles populaires le goût du Fado comme genre national portugais.
Este é exatamente o que eu sinto no meu cantar um amor permanece exposta e que dói. Uma outra vida...
Climax obrigado você me entende
sergeclimax69007
Membre suprême
13 janvier 2014 à 23:07
Nous sommes autres dans le Fado, nous-mêmes et autres à la fois, et l'amour demeure, persiste, et nous dépasse, et l'amour n'est pas une bluette, l'amour est une douleur, l'amour se ressent, et ne nous flatte pas avec des histoires édifiantes, l'amour nous parcourt et fait entendre en nous de ces voix, qui viennent de loin, d'autrefois, et d'autres qui se sont tu(e)s, mais qui empruntent nos voix pour se dire !!!
Nul besoin de croire à la survie des âmes pour expérimenter cela : les êtres sont bien autre chose que des âmes !!!
Que de vies nous redonnons dans un fado !
alison-emma
Membre pionnier
13 janvier 2014 à 23:19
Minha voz morreu algum tempo e outras vozes se calam. Mas eu permanecer persistente e essas coisas bonitas que traçam seu caminho em meu coração e deixar uma impressão indelével.
Eu choro... climax
alison-emma
Membre pionnier
13 janvier 2014 à 23:45
Voilà une version que j'affectionne car elle est chantée par une métisse ce qui a pour moi une très grande signification et par des jeunes femmes ce mi montre que le Fado est bien vivant !
sergeclimax69007
Membre suprême
14 janvier 2014 à 13:52
Oui, Alison-Emma, la version que tu nous donnes est belle, et dire qu'il s'agit de chanteuses de ce concours souvent si nul en France, "L'Académie..." je ne sais quoi, la mémoire me fait défaut là.
Peut-on voir dans le Fado une extraordinaire école publique du chant au Portugal ? Oui, certainement !!!
La chanteuse métisse, dont j'ai lu par ailleurs qu'elle est une chanteuse de jazz, est celle qui interprète avec le plus de justesse ce fado : avec l'intensité qui convient, en plaçant bien sa voix, pas guimauve comme sa compagne de chant, oui c'est du Fado avec elle.
Alison-Emma, tu ne fais pas de distinction entre ces deux jeunes femmes, qui ont, oui, le mérite et la grâce de nous montrer un Fado bien vivant, qui n'est pas un genre périmé réservé aux anciennes générations.
J'avoue une préférence pour la chanteuse métisse, et sa puissance, et son don que je sens davantage total.
alison-emma
Membre pionnier
14 janvier 2014 à 16:46
Climax j'ai pris soins de séparer ces deux chanteusesen parlant d'une métisse ce qui a pour moi une grande signification. Ensuite seulement je parle de deux jeunes femmes dans la mesure seulement où comme tu le souligne le Fado n'est pas réservé aux vieux croulants. Je n'ai volontaire pas parlé de la blonde seule, sa voix est certe belle mais beaucoup trop " appliquée " elle récite, ne chante pas le Fado et manque totalement de conviction. et d'expression. La métisse c'est beaucoup mieux, mais ce n'est pas encore ça, le chant ne remonte pas de l'intérieur...
sergeclimax69007
Membre suprême
14 janvier 2014 à 18:34
Oui, je t'accorde qu'elle son toutes les deux en représentation, ce qui enlève de l'intériorité ; la blonde est complètement hors course, et mièvre, elle n'effleure même pas ce qu'est le Fado ; avec la jeune femme métisse, il y a de l'espoir, mais seulement l’éventuelle promesse d'un Fado à venir.
sergeclimax69007
Membre suprême
14 janvier 2014 à 21:20
J'ai écouté, de nouveau, le duo qui interprète ce très beau fado - pour moi le plus émouvant -, "Povo que lavas no rio". Alison-Emma (non je ne m'habituerai pas à ces pseudonymes sans majusсules ! ), la jeune femme blonde a, comme tu l'écris, une belle voix ; le jeune femme métisse s'approche du Fado, mais hélas, cela ne monte pas de l'intérieur, ton constat est juste !!!
Pour me faire pleurer un recette : vous enchaînez la chanson de José Afonso, de "Zeca", "Grândola, vila morena", avec le fado "Povo que lavas no rio", vous êtes sûr(e) de m'amollir et de me conduire aux larmes !!! et pour m'achever la très belle chanson de José Afonso, "Canção de embalar", alors, là, je m'écroule en humidités
Véridique.
alison-emma
Membre pionnier
15 janvier 2014 à 00:47
J'ai écouté, de nouveau, le duo qui interprète ce très beau fado - pour moi le plus émouvant -, "Povo que lavas no rio". Alison-Emma (non je ne m'habituerai pas à ces pseudonymes sans majusсules ! ), la jeune femme blonde a, comme tu l'écris, une belle voix ; le jeune femme métisse s'approche du Fado, mais hélas, cela ne monte pas de l'intérieur, ton constat est juste !!!
Pour me faire pleurer un recette : vous enchaînez la chanson de José Afonso, de "Zeca", "Grândola, vila morena", avec le fado "Povo que lavas no rio", vous êtes sûr(e) de m'amollir et de me conduire aux larmes !!! et pour m'achever la très belle chanson de José Afonso, "Canção de embalar", alors, là, je m'écroule en humidités
Véridique.
Ben là t'es un dur à cuire parce moi avec le seul " Povo que lavas no rio " je me noie dans une piscine de larmes !