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Et du tact de mes yeux fouillant un étranger - 5 - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Et du tact de mes yeux fouillant un étranger - 5
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 8 juillet 2016 à 23:23
    J'ai rêvé cet amour, je l'ai enveloppé
    Du dépôt de mes lèvres, de ma tendresse intacte,
    Et du tact de mes yeux fouillant un étranger
    Pour le serrer ргоfопԁ dans mes bras écartés.

    Et j'ai tout accueilli, les folies, les ennuis,
    Les déceptions, les joies, les flammes en nos sous-bois,
    Les soleils aux abois, les particules en fuite,
    Les Ьаіsегs répudiés, les idées dissipées.

    J'ai pris un être entier, où la mort accomplit
    Son journalier office ; j'ai pris les yeux higés
    A la morgue avant terme, et les regards aigrettes
    Me couvrant des poussières argentées et discrètes.

    J'ai pressé quelquefois les abords renfermés,
    Les humeurs vacillantes, la peau ensoleillée,
    Les enfances en Algarve, et les mers concassées
    De l'esprit suspendu entre amour et défiance.

    J'ai bercé pour moi seul le visage effacé,
    J'ai ouï comme un écho de voix désagrégée,
    J'ai perçu les mensonge des mots envers la peine
    Et envers les brisures sans sutures escomptées.

    J'ai employé les mots, je n'ai pas dit l'amour,
    Les sources en multitude, et le cœur ԁіlаté,
    La concorde invisible, les chicanes entêtées,
    Les passions meurtrières, la passion quotidienne.

    Je berce la nuit pourpre appuyant les paupières
    D'un ԁоіgt appesanti, je berce un inconnu
    Dans son cercueil enfoui, je berce le chagrin
    Comme un bloc monolithe et je demeure seul.

    Je berce un homme effacé soustrait aux Ьаіsегs
    Que je n'ai pas donnés, je berce une ignorance
    Que je maquille en vain, je berce un rythme en moi
    Déterminé par lui et par ce qu'il n'est plus.


    Serge
  • tonjoe31 Membre élite
    tonjoe31
    • 8 juillet 2016 à 23:38
    Bonsoir Serge,
    Ce que tu as écrit est si beau, c est vraiment très émouvant l amour qui s en dégage et en même temps si triste.
    je te souhaite une bonne nuit. Bises
  • tabbris Membre expérimenté
    tabbris
    • 8 juillet 2016 à 23:58
    J'arpente ces extrémités où je puis me fondre
    Et dont la rotondité ne fixe point mon séjour
    Sous ce firmament qui voulut m'abscondre
    Chaque fibre de mon être hurlant l'amour

    Eh oui, c'est contagieux.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 9 juillet 2016 à 00:01
    Tu sais, Tonjoe, ton impression me touche !
    Je suis attaché non à un mort, mais à un amour !
    Un amour ne s'oublie pas, il persiste, et il cède
    la premier рlап à d'autres amours !

    J'ai décidé pour ce texte de ne pas observer une règle
    française, dont la poésie portugaise (Camoens) se passe,
    le principe de la non-répétition des mots !

    Il y a là un pôle qui est en totale harmonie avec d'autres
    textes qui disent la physiologie masculine de l'amour,
    et l'affectivité masculine !

    Bonne nuit, Tonjoe, et c'est un рlаіsіг, par ailleurs,
    de te voir avec tes bras ballants, et l'amorce de
    ton sourire, mais je me répète, homem !

    Bisous !
  • voir2 Membre élite
    voir2
    • 9 juillet 2016 à 00:06
    Magnifique Serge

    J'ai rêvé cet amour, je l'ai enveloppé

    Je craque d'
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 9 juillet 2016 à 00:13
    En réponse au message de tabbris :

    J'arpente ces extrémités où je puis me fondre
    Et dont la rotondité ne fixe point mon séjour
    Sous ce firmament qui voulut m'abscondre
    Chaque fibre de mon être hurlant l'amour

    Eh oui, c'est contagieux.

    Tabbris, mon texte plus haut a opté pour le vers libre,
    donc pour observer la mesure des vers mais non la rime !

    Je ne sais pas si tu produis un pastiche,
    dans ce cas c'est raté car il manque la longueur,
    il manque aussi l'exactitude du compte des syllabes !
    Je compte treize, quatorze, dix (avec césure), et enfin
    l'alexandrin (un trimètre romantique, trois fois quatre) ;
    ton "abscondre" attesté par le Trésor de la Langue Française
    est vieux et bien obscur !

    Bien, c'est une vision qui t'appartient
    mais très étrangère à l'esprit de mon texte,
    qui n'a point de ces verbes précieux,
    qui n'a pas cette boursouflure de ton pastiche,
    et où "De toutes mes fibres hurlant l'amour"
    est un vers caricatural qui n'apparaitrait pas !
  • tabbris Membre expérimenté
    tabbris
    • 9 juillet 2016 à 00:18
    Oh, je ne suis absolument pas au point en versification. C'était juste un élan de sensiblerie de ma part tout simplement. Ton texte est magnifique et j'ai répondu à ma manière… bien à moi.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 9 juillet 2016 à 00:24
    En réponse au message de tabbris :

    Oh, je ne suis absolument pas au point en versification. C'était juste un élan de sensiblerie de ma part tout simplement. Ton texte est magnifique et j'ai répondu à ma manière… bien à moi.

    Tabbris, tu sais, je ne demande pas les hommages,
    et l'inflation des adjectifs laudateurs ; ce texte-là
    demande des révisions, ou plutôt non, d'être remis
    à sa place, un texte sur un site, Ton Gay, qui n'est pas
    le lieu de diffusion habituel de ce genre de textes !


  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 9 juillet 2016 à 00:25
    Oui, c'est un amour triste !
    Je berce un amour triste !!!
  • lessismore Membre suprême
    lessismore
    • 10 juillet 2016 à 09:31
    En réponse au message de tabbris :

    Oh, je ne suis absolument pas au point en versification. C'était juste un élan de sensiblerie de ma part tout simplement. Ton texte est magnifique et j'ai répondu à ma manière… bien à moi.

    Elle est très bien ta réponse, ne tkt pas... Tu sais clicli, c'est pas un marrant tous le temps...surtout au sujet de...ce qui le concerne :p

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