Je, soussigné S. D., né le 25 Mars 1961, à Saint-Chamond (Loire), et demeurant au 25, boulevard Raspail à Lyon, atteint d’éгесtіоп oculaire permanente, vient, auprès des autorités compétentes, ainsi qu’il sied à tout citoyen dévoué à la patrie et aux mânes des trois Jules, qui étranglèrent de leurs mains candides, diaphanes et républicaines, les intenses dévoiements de la prétendue "Commune de Paris" (d’infâme mémoire), signaler, dénoncer et réprouver mes attentats à la pudeur.
Je m’accuse de violer tout homme rencontré ; chaque homme (sauf les aveugles munis des lunettes sauvegardant la salubrité publique) m’est, par son regard innocent, une occasion, fortuite et véhémente, de débauche. J’embraye sur le regard du "mâle" nonchalant (il me faut user des mots de ma psychopathologie), je le рéпètге comme un succube possède sa victime, et le brun négligent devient, dans l’esquisse des crispations de ses mâchoires, le vivant tableau du mâle cherchant la fin de son рlаіsіг, avec une obstination de perforateur pneumatique, le rendant indifférent aux geignements de son objet, jusqu’à ce que jaillisse – incarnant sa férocité, déployant son empire vainqueur – le sрегmе identique par ses nuances imprécises aux gelées blanches piétinées au petit matin par les oisillons au bord des retenues d’eau.
Le jeune brun exténué, je passe au mâle splendide, pectoraux comme un brise-glace, l’œil impérieux dès l’abord, le regard dédoublé par ses deux yeux enfoncés sous des sourcils semblables aux flagelles des sрегmatozoïdes dopés, et selon la méthode éprouvée du succube je m’enroule à ce rostre de raideur pour m’immiscer dans l’insoupçonné, sous les feulements de l’éjасulation que ma prescience matérialise : chaque surmâle, empli de sa puissance, se repose en elle, et laisse à découvert, tout au fond, une mollesse, une tendresse par quoi il adhère et se rend perméable au commun des hommes.
Voyez l’inopportunité de dévoiler cette faiblesse, me voici le danger public numéro Un.
La complaisance au vice ne m’entraînera pas sur la pente glissante d’une infinie énumération. C’est assez décrire, plus haut, la nocivité effective de ma vie qui constitue en soi un unique attentat à la pudeur.
Je demande que l’on m’enferme, si tant est que je mérite cette bonté, dans une cellule dépourvue de surfaces réfléchissantes ; que l’on m’affecte des gardiens munis d’un masque impénétrable ; que l'on me prohibe tout regard où je puisse entrer par effraction dans la plus charnelle intimité.
En un premier temps. Pour la suite, la Justice étant aveugle et ne faisant acception des individualités pour appliquer ses règles impersonnelles, j’ai confiance.
A Lyon, le jour de la vengeance, soit le mardi 23 mai 2017.
(signature)