"Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai" - Musique & cinéma

Cela, c'est mon humeur ; et c'est, aussi, une phrase qui me traverse, et cependant persiste en moi quand je la crois partie.

Rien ne disparaît d'un attachement, il peut se moduler autrement, il peut devenir transparent comme un palimpseste, il faudra lever à la lumière du jour le papier pour en deviner les traces, et cela demeure.

Il y aura d'autres temps, où apparemment tu seras absent ; il y aura de ces heures où je me retournerai sur des regrets ; il y aura le feu-follet toujours vivace, à la ressemblance de tes yeux ; et l'amour n'était que du sable, filant entre les ԁоіgts, innombrable comme l'éternité.

Et voilà la Céline - Dion -, qui pour une fois ne me déçoit pas, la féline, la сâlіпe, l'incisive, jouant de sa voix québécoise avec justesse ; il y aura de ces remontrances que l'on s'adresse à soi-même, et peu importe les anges avec leurs gueules de faux-jetons, qu'on me brûle toutes ces plumes candides jusqu'à l'outrage, et que demeure une tendresse, l'ineffable, la subtile, la glissante tendresse sur le fil du rasoir.

Avec Isabelle Boulay, le mariage du Midi et du Septentrion, doux-amer, regrets bagatelles, remâchés, lâchons du lest, et le ballast largué on s'envole d'une autre manière qu'avec la pseudo-solution de cette chanson, comme si l'on pouvait échapper à sa vie, on ne peut que s'y soustraire à peine, et la vie demeure in-consommée !

Radio Climax, fidèle à ses embardées d'humeurs, vous programme, illico presto, de ces vieux tubes que vous avez depuis longtemps remisés dans vos réserves les plus lointaines, ô chevaliers de la nouveauté, grands dragueurs des espaces sonores ; j'avoue, je concède, je déclare qu'Alain Souchon avec ses airs de ne pas y toucher, variétés, variétés, art mineur, m'émeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuttttttttt.

La version pour karaoké, que vous puissiez ameuter votre immeuble !

Et, nous allons clore ce programme, terriblement vieillot, pas du tout nostalgique - mais non, mais non -, rien que des airs tout neufs, avec cette chanson fichtrement optimiste, à peine tire-larmes, et avec un rebondissement final qui nous remplit d'espoir, non d'un сhіеп battu et mangé par des Chinois (après tout, on mange bien des saucissons de porc, animal doux et intègre, ici, dans la doulce France, beau pays de mon enfance, etc., etc.), bref, clôturons en fanfare avec :

Ah non, vous n'allez pas échapper à celle-ci, le regret qui lance ses bateaux dans votre âme et ne pêche que des fantômes d'images anciennes ; des regrets qui sillonnent en vous et vous triturent ce qui vous sert de cœur, c'est-à-dire le salutaire oubli ; des regrets tellement identiques à d'autres ailleurs qu'on dirait du minimalisme américain faisant des frises avec la mise en cercueil répétitive de vos jours luisants.

Supplément d'âme !

La belle et bonne humeur, je pouffe ; le rire jaune, je vous dis, avec un zeste de citron !

Je sens que j'ai raté une voie : présentateur de radio !

Son nom serait "Radio Allégresse", son slogan "La bonne humeur à chaque instant", son but "La dépression surmontée, c'est garanti" !

Bjr CLIMAX
Nostalgie
la 3 éme , un très mauvais souvenir , impossible de l'écouter sans fondre en larmes

J'aime bien Cabrel et Souchon, deux grands de la chanson française.

Oui, des voix distinctes, pas m'as-tu-vu, qui aiment chanter, sans niaiserie (préservez-moi du "Petit pont de bois" !!!), avec de la classe, et ils vieillissent bien.