Tenez, l'article de "Wikipédia" montre comment ce mot "kiffer" a évolué, et comment il constitue un synonyme du verbe "aimer". On y apprend plein de choses.
http://fr.wikipedia.org/wiki/KifferIl y a tellement de français, selon la géographie (grandes villes d'Afrique, Canada, Suisse, Belgique, Réunion), selon le registre, selon les professions, selon les classes d'âge, et selon d'autres critères.
Cette diversité est très riche, et nous montre une langue vivante, en mutation, où les anglicismes ne sont pas tous les néologismes.
Pourquoi s'affoler devant un emprunt ? L'emprunt ne devient dommageable que s'il se substitue, toujours et tout le temps, à l'usage d'expressions plus nuancées des sentiments. Ce n'est pas le cas général, enfin me semble-t-il.
Et Micka a raison. Le langage est un signe distinctif. Depuis longtemps. Voyez l'argot, par exemple les ballades dites en jargon, de François Villon, "né de Paris emprès Pontoise", ballades écrites dans le langage particulier des truands de l'époque, qui ne voulaient pas être compris par leurs victimes et la maréchaussée.