Oui, bien sûr l'acrostiche, qui nous donne ici un constat économique, là une fin de la vie, cela a le mérite de la sobriété.
Ainsi prenons le quartier de GERLAND, le mien à Lyon.
Soit sept paragraphes - formés chacun d'une seule phrase - commençant par les lettres successives du mot G-E-R-L-A-N-D.
Grande perplexité face au temps enchevêtré, et de plus l'animal qu'on m'a adjoint pour l'emmener là-haut ne me paraît pas franc du collier, et face à la neige qui tombe, planter la tente, il lambine, passons, par quelle pente attaquer la montagne, la question demeurant je m'endors.
Enfin dégagé le ciel, les surplombs n'en sont que plus sombres, les arêtes plus effilées, les tгоus plus invisibles, encordons, pressons, il faut monter avant que la tempête ne revienne.
Rien qu'un pied à poser sur cette bosse pour arriver au surplomb, tandis que la neige épaissie étouffe les voix, pourvu que l'andouille n'aille pas parler, tout s'effritant ici, enfin on y est, ouvrir et caler les deux tentes, deux lumignons dans la nuit, trente centimètres de couchette, je dors comme un bébé.
L'andouille, la triple andouille, la buse, pétrifié, arrêté de peur, comme un lézard sur sa paroi, faisant le mort avant d'être mort.
Arrimé, arrimé, il faut le tirer.
N'est-ce que le pied qui manque ou alors la paroi qui flanche ?
Dévissage, andouille, grosse andouille, respire pendant que tu n'es pas mort, au moins ce рlаіsіг des hauteurs, andouille !