Un courant croissant de spécialistes (historiens de l'Ancien Testament que leur foi ne rend pas sectaires, philologues spécialistes des parlers sémitiques) considère désormais que David et Jonathan peuvent, et même doivent, avoir été dans une relation sехuеllе durable ; mentionnons les livres du Français Jean-Fabrice Nardelli (2004 et 2007), de l'Américaine Susan Ackerman (2005), et de son compatriote Anthony Heaсоск (2010).
Concernant Jésus, un certain nombre d'indices laissent à penser que ses positions sехuеllеs en matière de genres (masculin, féminin) étaient peu conventionnelles ; voir le blog très sérieux de Bruce Gerig, http://epistle.us/homobible.html (en anglais).
Merci pour toutes ces informations, dument référencées ; pour ces noms d'auteurs que, désormais, je ne pourrai plus ignorer.
Quant à Jésus,"Fils de Dieu" et "Dieu" lui-même, au-delà de la distinction utile et capitale entre faits historiques attestés par de nombreuses sources qui se croisent et se prêtent crédit les unes aux autres, d'une part, et les récits évangéliques qui sont la seule source nous décrivant la vie et les œuvres du dénommé Jésus dans une perspective apologétique et doctrinale, d'autre part, je note la source d'un blog. ----
Doit-on souligner que la sехualité a toujours eu partie liée avec ce l'on circonscrit comme "sacré" : gnoses diverses (préconisant le plus grand débordement charnel ou une continence exacerbée ; cf à ce propos le livre de Vaneigem consacré au christianisme et à ses hérésies, ou le "Que sais-je" de Serge Hutin sur les gnoses) ; prêtres de Cybèle (cf., par exemple, le texte d'Antonin Artaud : "Héliogabale ou l'Anarchiste couronné") ; ргоstіtutіоп sacrée au Moyen-Orient ancien ; rites agraires avec la répétition de la geste inaugurale d'union entre masculin et féminin ; catharisme prescrivant pour les "Parfaits" l'abstention de toute union charnelle ; .... Sujet inépuisable !