La chèvre en porte-jarretelles & le loup ! - Littérature & poésie

Il était une fois une chaumine !

Percée par le vent passant entre les failles du pisé,
ou - plus insidieux -refroidie par les murs érodés
et moins protecteurs.

Une chèvre allaitait ses chevreaux et chevrettes,
et faisait du tricot, du fricot et la cambuse ordinaire
des chèvres.

Autant dire qu'elle en avait ras le tablier domestique,
d'une vie chargée d'enfants et de soucis !

Non, le serpolet n'avait plus le goût de ses étés
flamboyants de chèvre en porte-jarretelles
qui lui attiraient tous les boucs aérodynamiques
de la contrée, glапԁ au vent, bave aux lèvres,
œil levé au ciel comme si elle était la Madone des Chèvres !

Cela commençait à bien faire : et une portée, et une autre portée,
et des poils frisés, chevreaux et chevrettes,
bêlements et vagissements, à se racler le vаgіп
contre les murs rugueux de la chaumine,
pour se remémorer les âpres assauts des boucs !

Elle avait su se filer une fibre maternelle,
mais les porte-jarretelles lui manquaient !

De plus, le loup rôdait. On lui avait bien tenté le coup
de lui faire montrer la patte glissée par un entrebâillement,
afin de le saigner à blanc, mais il avait échappé
au traquenard : c'était un érudit,
car il avait lu Charles Perrault !

On avait tenté l'indifférence des portes closes
pendant deux à trois semaines : le loup tournait
toujours, comme une âme en peine
ayant la mélancolie de son foyer perdu.

Ce loup était éminemment suspect par ses regards
évaporés vers les hauteurs,
et par ses gros soupirs qui, presque, abattaient la chaumine.

Il y avait là une constance très, très, très bizarre.
Comme s'il n'y avait pas d'autre chèvre à se mettre
sous la pomme d'Adam et dans la gargante !

Fouya !

Un jour de désespoir ménager, après avoir torché
deux ou trois zenfants bouclés avec pétulance,
et avoir léсhé les fistons travaillés par leurs hormones,
tandis que les sœurettes ricanaient de leurs frères
et de leur engin rétractile qui jouait de l'accordéon,
la chèvre a fait grincer la porte de l'armoire
et s'est métamorphosée en créature sехy,
avec ses porte-jarretelles.

Dans un immense esprit de sacrifice maternel,
par bonté d'âme, pour servir de pâtée au loup
et enfin le rassasier.

L'on a vu, alors, une blancheur habillée
comme une chèvre galante se glisser,
après avoir dit aux enfants de bien regarder,
avant d'ouvrir à qui que ce soit, par la loupe du judas !

Sa Noirceur vagabondait par là, l’œil outre-espaces !
Avec un bouquet de violettes, je vous demande un peu !
Il avait l'air d'un fou, fin fini, exorbité, hirsute clochard !

La chèvre de s'approcher, dans une feinte repentance !

Elle te veut l'encorner, mais le loup est un torero avisé :
son papa était espagnol de la Vieille Castille, s'il vous plaît !
Oui, encore un immigré de fraîche date, passons, passons !

Le bouquet voltige, la chèvre le lichotte, et là,
nous osons à peine l'écrire tant cela dépasse la fiction,
le loup de te t'enfourcher par devant, par derrière,
par dessus, par dessous, sехe plus que fusée,
sехe rapière douce comme le camélia
- il était un gentleman, hein ! - la chèvre en porte-jarretelles,
qu'il mordillait à рlаіsіг sans verser le sang !

Bêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêh protestait la chèvre,
avec - faut-il le préciser ? - une indignation très hypocrite,
car ça la ravaudait, ça la transportait,
elle trouvait chaussure à son pied.

Le loup avait à la bonne la chèvre
et savait son point G, le bougre mâle velu !

Bon, le loup a maigri avec ses flots sрегmatiques
amoureux qui répandaient sans compter
les ruisseaux émanant de lui !

Finalement, le loup a dû changer de régime alimentaire.

On lui autorise quelquefois des écarts de nourriture
carnée avec les hérissons teigneux qui piquent le museau
ou avec les garces libellules volages,
mais pas davantage, hein !

Sinon l'instinct remonte de trop
à la surface et lui retrousse les babines,
que ça annonce du vilain, oh là là !

Le loup raconte près du feu, aux petits blancs frisottés
et aux mignonnes blanchettes à nœuds de couettes,
des tendres histoires édifiantes,
et même il les aime, ces petiots,
et se repent d'en avoir croqués :
allez, c'était par inadvertance ;
à toute vilenie, miséricorde !

Le loup est tout retourné de s'entendre appeler "papa"
par les chevreaux apprentis mâles
et par les chevrettes mignonnettes, qui viennent fouir,
avec leurs grands yeux d'innocence,
dans sa toison rebelle au peigne.

Oh sur ce point, Madame a renoncé à rabattre
certaine mèche en torsade, qui lui orne le poitrail :
d'ailleurs, quand elle s'attarde sur ces poils
enroulés et follets aussi virils, elle brûle la soupe,
elle devient songeuse,
elle ouvre la porte de l'armoire
et c'est parti pour que les enfants aillent sans rechigner
de trop аu lіt, sinon gare aux torgnoles !

Et, de fil en aiguille, il s'est mêlé, au troupeau uniforme
de la blancheur, des petits mi-noirs mi-blancs,
garçons et filles, ayant le visage et l'allure de papa,
& arborant la sveltesse et la hardiesse de maman.

Ils vécurent heureux dans le végétarisme, et ils eurent beaucoup de petits avec amour et fécondité,
car c'était de sacrés аmапts, nom d'une ріре en chair !




Climax007 (eh oui !)
le Mardi Seize Janvier
Deux Mille Dix-Huit,
à Lyon, Troisième arrondissement,
en France, Méridien de Greenwich,
dans le Monde Commun de Référence.




PS : copyright déposé pour ce texte

et pour un dixième des textes publiés ici !



Oui, quatre-vingt dix pour cent de refusés

à l'examen final de l'auteur lui-même, moi,

car je ne crois pas pondre des merveilles !!!

Souvent je me perds dans tes envolées poétiques
là j ai accroché
bravo

Merci, c'est venu d'une seule traite de la mamelle de la chèvre en porte-jarretelles !
Et ce n'en est pas moins "poétique", Freaks !
Les mots sont au pouvoir & ils créent, ici,
à mon glапԁ étonnement !

Merçi Climax, j'ai bien rigoler , et en plus une fin heureuseBravo, tu peut en écrire d'autres je suis preneuse, c'est cool

En réponse au message de nyke41 :

Merçi Climax, j'ai bien rigoler , et en plus une fin heureuseBravo, tu peut en écrire d'autres je suis preneuse, c'est cool

Nyke41, je sens qu'il y a bien des contes de Perrault et des frères Grimm à redresser, pour la vérité !

J'te raconte même pas les rapports sado-mаsосhіstеs

du Petit Poucet, perdu dans la forêt en compagnie de ses frères

(oui, la tгіроtée d'enfants du misérable, quoi donc,

je ne sais plus, charbonnier), avec l'OGRE mis à mal

et abusé par un petit регvегs !


Nyke,

En réponse au message de climax007 :

En réponse au message de nyke41 :

Merçi Climax, j'ai bien rigoler , et en plus une fin heureuseBravo, tu peut en écrire d'autres je suis preneuse, c'est cool

Nyke41, je sens qu'il y a bien des contes de Perrault et des frères Grimm à redresser, pour la vérité !

J'te raconte même pas les rapports sado-mаsосhіstеs

du Petit Poucet, perdu dans la forêt avec ses frères

(oui, la tгіроtée d'enfants du misérable, quoi donc,

je ne sais plus, charbonnier) avec l'OGRE mis à mal

et abusé par un petit регvегs !


Nyke,

Mdrrrrrr....j'attend que tu nous en dise un peu plus, mon cher Climax , redresse tout ça pour le bien de tous et toutes içi
Mon dieu sauver moi , je deviens fan de Clicli, et de ses écrits surtout

Dieu est un vieux sadique, il ne peut RIEN pour toi ! Nyke41 !
Réfère-toi au supplice de son Fils !
Enfin je me réfère là au christianisme, hein !

Que les mollahs, les grands oulémas d'Al-Azhar,

les rabbins, les curés et les pasteurs se disputent

en toute oeсuménie, à grands coups de сul d'ailleurs :

ça les rabibocherait un chouïa ! La paix par l’hоmоsехualité,

enfin, entre vieux birbes imbus de leurs dogmatiques !

Nyke, allez, bisous !

C'est magnifique.... Je ferais bien la chevrette si tu
Fais le loup....... Et sans porte-jarretelles promis........

Pourquoi PUBLIER AUSSI sur Ton Gay :


Parce que vous constituez un public, très divers !

Parce que je vois affections et désaffections par la liste des consultants du sujet !

Parce qu'une réaction comme celle de Nyke41 ou celle de Freaks importe : enfin, je trouve, sans être mécontent de moi, en trois quarts d'heure d'écriture (suivis de nombre de corrections, ici et là, et de cinq relectures globales), un public jamais atteint jusqu'à présent, qui peut me signifier "Là, je comprends ce que tu écris" ! Miracle !

Parce que ce registre de langue-là, employé plus haut, je l'apprécie, ça me libère : vive mon modèle, mais hélas celui que j'imite tellement peu, Benjamin Péret.

Parce que la critique vous appartient !