La Meritocratie , mythe ou realité ?
La méritocratie est une hiérarchie sociale fondée sur le mérite individuel. Le mot est utilisé pour la première fois en 1958 par Michael Young dans son ouvrage The Rise of the Meritocracy. Ce système présuppose la création et le maintien de l’égalité des chances à travers l’éducation et l’accès à l’emploi.
En France, on parle d’égalité des chances depuis la Révolution de 1789. Le recrutement par concours dans les grandes écoles ou dans la fonction publique depuis le XVIIIe siècle ou encore la création d’un collège unique pour tout les jeunes élèves en 1975 sont des exemples de mesures mises en place pour favoriser l’accès de tous à l’éducation.( sources internet diverses ).
Dans les démocraties, tous les individus sont égaux et les inégalités qui subsistent en leur sеіп doivent être justifiées. On admet que certains accèdent à des positions plus confortables à tous égards si et seulement si cela s’explique par les efforts et les talents qu’ils ont dû mobiliser pour cela. Efforts et talents, c’est ce qu’on va étiqueter comme le mérite, et le règne du mérite, c’est la méritocratie, qui depuis la Révolution et l’Ancien Régime, vient se substituer à l’aristocratie.
Mais comment va-t-on évaluer le mérite de chacun ? On renvoe cette tâche à l’école, chargée de détecter les inégalités de mérite et de classer les élèves en conséquence, chaque génération sortant inégalement diplômée et se positionnant ainsi pour des emplois inégalement gratifiants.On finit donc par classer les élèves .
Le leitmotiv est qu’il faut et qu’il suffit de travailler pour réussir et que par conséquent, ceux qui réussissent sont ceux qui ont bien travaillé ! Cependant , dans les sociétés modernes d’aujourd’hui, toute personne est sommée de tracer sa route, d’affirmer sa personnalité, d’être authentique, et de mériter son sort. Croire que la méritocratie règne est alors un mythe, bien pratique et confortable, qui justifie les inégalités.
Pourtant ,le mot méritocratie a sans doute perdu son sens, tellement d’ailleurs qu’on l’utilise presque comme un mot valise. Il n’en reste pas moins qu’il a encore quelques restes et de beaux restes.
Dans ce contexte, la méritocratie existe et je connais autour de moi des personnes qui, d’une manière ou d’une autre, se sont extraites de leurs conditions et peuvent elles aussi se réclamer sinon de la méritocratie au moins d’un parcours méritocratique.Bien entendu les statistiques d’accès aux grandes écoles ou aux grands corps de l’Etat n’aident pas à l’optimisme tant elles montrent le poids des déterminismes socio-culturels et territoriaux. Il n’en reste pas moins que derrière les chiffres il y a aussi des réussites individuelles.
La Meritocratie est une fausse bonne idée !! ????