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La mort du cinéaste portugais Manoel de Oliveira - Musique & cinéma

Sujet de discussion : La mort du cinéaste portugais Manoel de Oliveira
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 2 avril 2015 à 22:08
    Un grand artiste s'en est allé, vers cette mort, qu'il disait ne pas craindre.


    Aujourd'hui, Jeudi 2 Avril 2015, est mort le plus vieux réalisateur du monde, âgé de 106 ans, Manoel de Oliveira, né le 11 Décembre 1908 dans la ville de Porto.


    Dans une entrevue accordée au "Diario de Noticias", Manoel de Oliveira déclarait ceci : "Il y a un poète portugais qui a dit qu'un esprit est comme un air qui est respiré. Cette idée m'est restée (...) Maintenant, en y réfléchissant mieux, je pense, véritablement, qu'au moment de la mort, l'esprit se libère. L'esprit est comme le souffle qui s'expire. Et l'esprit sort et se rassemble. En sortant, il perd les traits de sa personnalité, où se trouvent tout le bien et tout le mal, il se libère de ce bien et de ce mal, et il s'unit avec l'absolu, qui est la conformation de l'esprit, avec l'absolu. Il s'agit de Dieu."


    Son premier film de fiction avait été un film consacré aux enfants des quartiers populaires de Porto, qui a été récemment réédité, avec son scénario, aux éditions Chandeigne : "Aniki-Bobó" (en 1942), pour un prix de vingt-six euros !


    "Carlitos, timide et sensible, est amoureux de la jolie Teresinha qui n’a d’yeux que pour le railleur et voyou Eduardito. Par amour, il vole alors une poupée et décide de tenir tête à son rival. Jusqu’au drame qui bouleversera l’harmonie du groupe d’amis...


    Ce long-métrage, à la croisée de "La guerre des boutons" et de "L’argent de poche" de François Truffaut, réunissant en lui la candeur des films de Charlie Chaplin et la gouaille de Mark Twain, est certainement un des plus beaux longs-métrages sur l’innocence de la jeunesse.


    Pour la première fois en France, ce livre, réunissant le conte, le scénario, les photographies du tournage, les souvenirs du réalisateur ainsi que le DVD du film, propose aux petits et grands amateurs de cinéma de voir ou revoir avec un œil nouveau l’un des films les plus émouvants consacrés à l’enfance."
    (commentaire sur le site
    des éditions Chandeigne)


    OS-TRES-PROTAGONISTAS-DE-ANIKI-BOBO.jpg


    L'un de ses plus grands films - à mon avis - est "Palavra e Utopia" (en l'année 2000), film consacré au procès inquisitorial fait en 1663 au Père jésuite António Vieira, "l'empereur de la langue portugaise" selon Fernando Pessoa, António Vieira qui avait dû se défendre contre une accusation d'hérésie, pour des raisons touchant à la possibilité qu'il y ait des prophéties justes dans les temps modernes : António Vieira croyait en la justesse de la prophétie de Вапԁarra de Trancoso, annonçant le retour du "Roi Caché", marquant l'évènement terrestre d'un royaume chrétien délivré de l'injustice et de l'iniquité. Le Père António Vieira, un des plus puissants esprits du baroque portugais, était de plus un grand défenseur des droits des Amérindiens contre les colons еsсlаvagistes des Amériques, action vigoureuse qui ne plaisait guère à ces puissants propriétaires. Une telle vie ne pouvait que donner lieu à un grand film, et ce fut bien le cas !!!





    En 2008, il reçut la palme d'or à Cannes, alors qu'il fêtait ses cent années de vie, pour l'ensemble de son œuvre


    Que dire, qui ne soit pas dérisoire, devant un tel amour du cinéma, une telle rigueur dans la.construction filmique, un tel attachement à raconter des histoires sans céder à la mode des formats courts ?


    Que dire d'un vieux monsieur, si vivant, alors que de nombreux vivants remettent de vivre jusqu'à ce qu'une mort physiologique - qu'ils avaient entérinée depuis toujours - les prenne, inexorablement, de court ?


    Les sentiments de la tristesse !!! La ville de Porto a déclaré un deuil officiel de trois jours. Le gouvernement du Portugal s'honorerait en déclarant un deuil national.


    Le cinéaste portugais Manoel de Oliveira avait, à l'instar du Brésilien, grand mаîtге de l'architecture, Oscar Niemeyer, une vitalité, se traduisant par une suite ininterrompue de projets jusqu'au dernier souffle de vie ; ainsi, non seulement son œuvre est grande mais son exemple de vie est une leçon qui insuffle du courage.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 2 avril 2015 à 23:09
    Un renvoi à l'article nécrologique du "Diario de Notícias" :

    http://www.dn.pt/inicio/artes/interior.aspx?content_id=4490291&page=2


    La page de titre du livre contenant le scénario, le conte original qui a inspiré Manoel de Oliveira, des souvenirs de tournage, des photos du film, et le DVD du film " :


    9782367320670.jpg








    Il n'y a pas de versions françaises disponibles sur les sites légaux.
  • cactus_sss Membre suprême
    cactus_sss
    • 3 avril 2015 à 10:10
    Encore un mort... Paix à son âme !
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 3 avril 2015 à 10:22
    Si ...jeune, quelle tristesse, quelle injustice...
  • cactus_sss Membre suprême
    cactus_sss
    • 3 avril 2015 à 10:26
    Moui

    Qui va bien pouvoir sucrer les fraises c't'été ?
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 3 avril 2015 à 23:35
    Cactus, tu te crois drôle et émancipé,

    tu n'es qu'un goujat et un pleutre :

    couvrir de crachats un mort est un sport peu dangereux.

    Cependant un peu de dignité de ta part

    ne serait pas malséante à son égard,

    il ne sucrait pas les fraises,

    à plus de cent ans il dirigeait des films,

    il aura pleinement vécu sa vie,

    et il aura fait ressentir de la beauté

    à des millions de personnes, pas mal, non ?
  • cactus_sss Membre suprême
    cactus_sss
    • 4 avril 2015 à 10:12
    Des millions, faut pas exagérer.
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 4 avril 2015 à 14:48
    D'ailleurs je ne le connaissais même pas, en ce qui me concerne, un illustre inconnu, fort âgé, vient d'аvаlег son bulletin de naissance, sans plus.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 4 avril 2015 à 15:07
    L'ignorance est reine ; cela n'autorise pas l'indécence.

    Ce n'est pas parce que tu te nourris de productions douteuses au cinéma qu'ignorer le cinéaste Manoel de Oliveira est légitime !
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 4 avril 2015 à 15:09
    What ? Qualifier l'héroic fantasy de douteux, mériterait au mieux le supplice du pal ! (Bon les homos apprécieraient plutôt, haha xD). Cela dit, n'insulte pas ma culture, vil béotien !

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