Pourquoi pas, la poésie, en tant que beauté du texte
Dire les choses joliment, faire de la musique avec les mots.
Que ce soit à pieds comptés ou en libéralité.
Ajouter du subtil, donner corps à l'irréel.
Mettre une forme cavalière aux pensées; les chevaucher…
Mais croire que la forme donne automatiquement valeur ajoutée au fond, c'est dévoyer la poésie.
Il ne faut pas simplement que cela sonne mais que l'esprit vibre.
Se faire emmener par le texte là où on avait pas pensé aller.
Comprendre son sentiment à l'évocation de ceux de l'autre.
Arpenter ses circonvolutions mentales éclairées par une pensée.
Toucher la beauté d'une chose que l'on avait croisé sans s'arrêter.
Enfin, partager.
Les joies et émerveillements; les souffrances et désespoirs.
L'intérêt comme la révolte; l'amour et la haine.
Contaminer l'autre, l'infecter de ses maux.
Le soigner peut-être…