Vive discussion aujourd'hui avec le marchand de journaux
et de périodiques, dans l'Avenue des Frères Lumières,
huitième arrondissement de Lyon ! J'étais TRÈS en colère !
Il me place, tout là haut, dans un coin vers le plafond, là où il faut grimper sur un marche-pieds et bien vous grandir - hein, allez, on étire ! -, "GARÇON MAGAZINE", le seul titre homo et lesbien subsistant de la presse française.
-- Pourquoi vous placer "Garçon Magazine" avec "Union" et les trucs рогпоs ??? Hein ?
- Je n'en vепԁs qu'un exemplaire par mois, et je renvoie les trucs рогпоs tout de suite ! [Menteur, mon сul !]
-- Mais regardez "Garçon Magazine" : vous ne verrez pas un seul sехe пu, pas un ; c'est un magazine d'information, comme"Le Nouvel Observateur".
-- ... [Il est gêné, il ne dit rien sinon :] Je place là ce que je vепԁs moins [Malhonnête en plus ; il vепԁ deux exemplaires de la revue "Les Dossiers d'Archéologie", dont un exemplaire à bibi, et on la trouve avec les revues d'histoire, à portée de la main ; un malhonnête, cet homme !!!]
-- Vous voyez, à côté de "Valeurs actuelles", ça ferait un agréable entre-choc intéressant, vous ne trouvez pas ? Ah, on comprend pourquoi les magazines gays font faillite, aussi !
-- Je n'en vепԁs qu'un par mois !
-- Si c'était à portée, vous en vепԁriez davantage peut-être : c'est de la discrimination ! C'est un choix, Monsieur, de mettre "Garçon Magazine" là-haut : assumez ! Moi, j'assume d'être pédé ! Je vous dois combien ???
Et vous, où trouvez-vous placé "Garçon Magazine"
chez votre buraliste?
Dans les titres pour femmes ?
Dans les рогпоs, avec "Union" et les revues contenant un DVD de mecs ou/et de femmes s'encastrant (c'est là tout le scénario) ?
Au ras du sol pour bien faire s'exercer
votre sens de l'équilibre et vos abdominaux ?
Bien en haut, au ras du plafond,
honteusement, dans un recoin ?
Et il faut monter sur un escabeau
au tout dernier échelon,
et bien vous étirer,
pieds comme ceux des petits rats de l'opéra,
même si vous mesurez comme moi
un mètre soixante dix-neuf,
pour extirper un exemplaire ???
Voilà l'homophobie ordinaire, je l'ai rencontrée ; et si on ne beugle pas, si on est "discret" comme certains le préconisent, ça ne va pas s'arranger du tout.
Alors, manifestons-nous dans l'espace social pour défendre les droits civils collectifs, dont les nôtres de pédés et de gouines : il y va de la responsabilité de chacun de nous !