- D'après-vous , l'enfance ( le vécu ) joue-t'il sur l'avenir d'une personne qui tourne mal ou bien , ne fait que le mal ou le bien autour de lui ?
Hé bien, on sait maintenant que très tôt dans l'enfance, dans les premiers mois, l'affection (on dit maternelle, mais je suis prête à parier qu'il s'agit de l'affection tout court) que reçoit un enfant (ou tout mammifère) va lui donner un ancrage et une résilience (sa résistance au stress négatif) qui va lui durer toute sa vie.
On dit que les gens ou les enfants sont résilients dans 60 pour cent des cas. Il y a un très bon livre dont c'est le sujet, il s'intitule Les Vilains Petits Canards, de Boris Cyrulnik (je ne suis pas certaine de l'orthographe), si le sujet des traumatismes dans l'enfance et leurs conséquences vous intéresse, où si vous êtes vous-mêmes des survivants, n'hésitez pas une seule seconde à vous procurer ce bouquin... Je ne pense pas exagérer en vous disant que comprendre certains faits mentionnés dans le livre a changé ma vie.
Il y a tant de facteurs qui vont déterminer nos choix et nos actes, et nos choix dépendent de ce que nous avons appris, bien entendu. On peut avoir des actions très discutables sur le рlап moral quand on est jeune, qui corresondent à ce qu'on nous apprend, et tout change le jour où on acquiert les outils cognitifs nécessaires pour faire des choix raisonnés, si la dissonance cognitive ne se met pas de la partie... L'esprit humain apprend bien avant de créer.
Enfin, il y a une poignée de gens que la génétique prédispose à être instables...