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Le point de rupture - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Le point de rupture
  • yannboy95 Membre suprême
    yannboy95
    • 5 décembre 2020 à 01:47

    pour Vany


    Le Point de rupture: Comment les chocs d'une vie nous guident vers l'essentiel


    Soudain, un drame : maladie, handicap, deuil, agression, licenciement, catastrophe naturelle Un point de rupture qui bouleverse notre existence.
    « L'Avant » était un temps d'inconscience et d'illusions destinées à nous protéger. Mais elles nous fragilisent dès lors qu'une épreuve nous oblige à sortir de nos retranchements. Comment réagir alors ?

    Marie Lise Labonte


    pointderupture.jpg


    Il est des evenements qui bouleversent notre vie et qui nous poussent à prendre des decisions qui vont bouleverser la notre.

    On decide de rompre , d'ou le mot rupture , pour vivre une autre vie !

    Pour ma part , j'ai, du jour au lendemain fui ma famille , pour pour pouvoir vivre ma vie ! Une vie d'hetero , ne rigolez pas , mais par la suite , ma vraie nature m'a rattrapé . Mais j'ai deja assez parlé de moi , je suis sur que certain d'entre vous ont connu ca sous des formes differentes surement , mais ont subi un evenement qui a ргоfопԁеment transformé sa vie .


    Parlons en !!

  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 5 décembre 2020 à 07:27

    J'ai fui pifou. J'ai arrêté de voyager. Maintenant je n arrive pas a faire le deuil de mon métier.

    Résultat je vis de mes propres choix mais je suis détache des sentiments. A prévoir trop le futur on oublie de vivre réellement mais on sait plus où moins ce qui nous attend

  • vany Membre élite
    vany
    • 6 décembre 2020 à 14:09

    Merci Yann pour ce partage, c'est gentil!


    En même temps je réalise que même si les nombreuses épreuves qui ont été mises sur ma route depuis ma jeunesse m'ont endurci émotionnellement, que maintenant ça m'en prend beaucoup plus pour m'affecter, la possible perte de ma mère dans les derniers, m'a ramener comme il est dit dans l'entête de ton article... à "l'essentiel" m'a déstabilisé au point d'avoir peine à fonctionner. Plus rien ne compte sauf ma mère, je ne vais au boulot que quelques heures par jour, tout ce que je recherche c'est de m'isoler.


    En passant, ma mère doit retourner en salle d'opération aujourd'hui, mais je ne sais à quelle heure, semblerait qu'il s'écoule du sang par le drain qu'on lui a installé lors de sa chirurgie mercredi. Je croise mes ԁоіgts parce que déjà qu'elle a réussi à passer au travers d'une chirurgie malgré son âge et sa condition, une deuxième en quatre jours ça nous inquiète beaucoup.


    Si j'avais pu, j'aurais aimé être présent et l'accompagner de sa chambre jusqu'aux portes du bloc opératoire et lui dire que ça va bien aller, que je l'aime, comme elle la fait pour moi lors de mes nombreuses opérations, mais la Covid oblige, impossible de la voire.


    Bon je vais encore vous embêter avec un autre bout de mon vécu.

    J'ai toujours été très proche de ma mère, faut dire que dès l'âge de 13 ans à cause de la maladie de Crohn, j'ai dû m'absenter de l'école régulièrement et parfois pour de longues périodes, donc en dehors de mes séjours à l'hôpital, j'étais en convalescence à la maison avec ma mère qui me dorlotais.


    Quelques années plus tard en 83, mon père est décédé d'un anévrisme au cerveau à l'âge 58 ans, ma mère qui dépendait complètement de lui (c'était comme ça à l'époque, beaucoup de femmes étaient complètement dépendantes de leur mari), elle s'est retrouvé déboussolée.


    J'étais célibataire, mon frère aussi, je ne lui ai pas promis, mais dis que tant qu'elle vivrait, je resterais avec elle. J'avais 22 ans, venais de perdre mon premier copain dans un accident d'auto, je n'étais pas encore complètement remis, pour ne pas dire pas du tout, donc pour moi ça s'arrêtais là, il n'était pas question de retomber en amour et risquer de revivre un autre cauchemar.


    En début d'été 1990 écoeurer de travailler dans une cage à oiseaux jouquer au 39e étage d'un édifice à bureaux du centre-ville de Montréal, je quitte l'étude d'avocat pour laquelle j'ai travaillé pendant dix ans et décide de prendre un break pour l'été. La fin d'été venue et à la recherche d'un emploi, en septembre je me fais embaucher à titre de sous-traitant par une compagnie de transport pour la Société canadienne des postes, trois années plus tard en 93, je me lis d'amitié avec un nouvel employé, on sort souvent ensemble, passe des week-ends chez lui, je tombe follement amoureux. Lorsqu'il me dit le soir de la Saint-Valentin du 14 février 1995, avoir pris la décision bien muri de quitter Montréal pour retourner vivre dans sa campagne natale parce qu'il s'ennuie de sa famille, je décide de le suivre, il n'a pas eu à me convaincre bien fort, je détestais Montréal.


    La suite...

  • vany Membre élite
    vany
    • 6 décembre 2020 à 14:14

    Vous savez parfois on dit... loin des yeux, loin du coeur, et bien c'est ce qui m'est arrivé suite mon départ, à mon éloignement de Montréal, je me suis détaché de ma mère, ma famille et quitter mes amis, l'amour m'avait aveuglé. Pour être franc, je n'ai pas été un très bon fils depuis mon départ, j'allais la voir que trois fois par année, en mai pour la fête des Mères, en septembre pour son anniversaire et à Noël.


    Je ne cherche pas à m'exuser, mais la raison pour laquelle je n'y allais pas plus souvent, c'est que chaque fois que j'avais un voyage de prévu à Montréal, dans les jours précédant mon départ j'étais malade tellement ça m'angoissait, crampe au ventre, je vomissais et j'en revenais souvent malade parce que je dérogeais de ma diète.


    Par contre, je l'ai toujours appelé une fois par semaine, parfois deux. J'ai réalisé combien j'aime ma mère et combiens elle compte pour moi après que mon frère mais appelé ce vendredi matin il y a une semaine pour me dire qu'elle avait été hospitalisé d'urgence et que peut-être elle en avait pas pour longtemps.


    En arrivant à l'urgence ce vendredi matin, lorsque j'ai vu cette vieille femme inconsciente au teint pâle branché de partout qui ne ressemblait même plus à ma mère, j'ai été estomaqué, elle faisait tellement pitié, je n'avais jamais vu ma mère en si piteux état. Puis la colère ma envahie, je m'en voulais parce que je ne l'avais pas vu depuis son anniversaire en septembre et réalisé que peut-être que j'allais la perdre sans avoir eu la chance de lui dire combien je l'aime.cry.png

  • vany Membre élite
    vany
    • 6 décembre 2020 à 14:52

    Mardi soir dernier, la veille de son opération, j'ai appelé à l'hôpital pour prendre de ces nouvelles, l'infirmière qui m'a répondu me dit... «voulez-vous lui parler, elle est éveillée» Je lui ai donc parlé quelques minutes, mais elle semblait très faible, j'avais peine à comprendre ce qu'elle disait, je lui ai demandé si elle aimerait écouter de la musique, elle m'a tout de suite répondu oui.


    Je lui ai demandé de me passer l'infirmière pour qu'elle actionne l'intercom du téléphone et lui est fait jouer plusieurs de ces pièces préférées. Une trentaine de minutes plus tard l'infirmière a repris le téléphone pour me dire qu'elle c'était endormi et que c'était très joli ce que je lui avais fait jouer et que la dame avec qui elle partage sa chambre à beaucoup apprécier.


    Je lui ai simplement répondu que c'était sa musique, celle qu'elle faisait jouer à la maison lorsqu'elle et sa soeur en duo chantait en faisait du casse-tête les samedi soir... de merveilleux souvenirs!satisfied.png











  • yannboy95 Membre suprême
    yannboy95
    • 6 décembre 2020 à 14:56

    Elle a bon gout ta mère, j'adore Sinatra, mais un pti coup de cœur pour Le morceau, Mr lonely

  • yannboy95 Membre suprême
    yannboy95
    • 6 décembre 2020 à 15:00

    Tu es passé à l'essentiel, on ne peut peut être indifférent à ton histoire. Nos choix de vie ne sont pas que le fruit des circonstances mais aussi de notre nature,

    Il y a du coup une certaine cohérence entre mes derniers sujets dont je me mesure que maintenant l'existence

  • vany Membre élite
    vany
    • 6 décembre 2020 à 15:10

    Ouais, comme je disais plus haut, je me fous de tout maintenant, tout ce qui importe pour l'instant c'est ma mère, maintenant c'est l'attente qui commence, à savoir si elle passera au travers de cette deuxième opération et si oui... dans quel état elle s'en sortira!

  • yannboy95 Membre suprême
    yannboy95
    • 6 décembre 2020 à 15:11
    En réponse au message de vany :

    Ouais, comme je disais plus haut, je me fous de tout maintenant, tout ce qui importe pour l'instant c'est ma mère, maintenant c'est l'attente qui commence, à savoir si elle passera au travers de cette deuxième opération et si oui... dans quel état elle s'en sortira!


    Espérons que tout se passe bien



  • vany Membre élite
    vany
    • 6 décembre 2020 à 15:22

    Ouais, merci Yann!

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