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Les anagrammes de Ferdinand de Saussure (page 3) - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Les anagrammes de Ferdinand de Saussure
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 16 juillet 2015 à 02:45
    Pour ceux qui "herborisent" des parties de phrase, c'est-à-dire qui collectionnent des procédés de style, commandant certaines formes du discours, il existe ce dictionnaire qui présente deux séries d'entrées : une alphabétique si l'on connaît le nom de la figure de style (avec étymologie de son nom, une définition, des exemples, les nuances la séparant d'autres très voisines) ; une par des schémas qui réunissent selon leur procédé commun (amplification, répétition, l'un pour l'autre, etc.) des figures dont on ignore le nom, avec les développements et les exemples nécessaires à leur identification.

    Oui, pour "herboriser" dans la langue, il faut un bon guide, souple et maniable, et celui-ci remplacera avantageusement "le Gradus" pour lequel il fallait savoir le nom de la figure de style ; et il est plus maniable que l'énorme dictionnaire de rhétorique, "le Mourier".


    Voilà : pour pouvoir parler, en bonne connaissance de cause, de stylistique. Ce qui me paraît une bonne conclusion, provisoire, à ce topique.

    9782200270148FS.gif

    De Nicole Ricalens-Pourchоt, Dictionnaire des figures de style, deuxième édition revue et augmentée, pour le prix de vingt-cinq euros.
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 16 juillet 2015 à 06:50
    Cette référence m'était inconnue. J'en étais resté à la vieille édition du Gradus ; celle qui m'a accompagné depuis l'époque préhistorique de mes années khâgneuses. Le рlап de l'ouvrage semble bien pensé, rendant le contenu commode d’accès. Ce n'est pas toujours le cas avec le principe de l'approche thématique ; mais le dictionnaire ne se limite pas à elle.
  • greenary2 Membre élite
    greenary2
    • 16 juillet 2015 à 14:01
    Bonjour Climax,

    C'est aussi Julia Kristéva qui voyait dans la conception anagramique de l'écriture une voie d'accès à "l'inconscient" du travail poétique permettant des lectures "sous terraines', non?

    Ceci dit, cette technique de transposition de lettres ou signes d'un signifiant permettant la création d'un autre inédit est également exploitée, à l'instar d'autres mécanismes d'écriture, par les arts appliqués visuels (pub) pour l'élaboration de logotypes, d'images commerciales ou même de slogans. On sait que la pub vise souvent l'inconscient pour faire passer un message ou un stimulus déclencheur d'achat...

    Bien sûr, même si dans ce dernier cas, il s'agit plus d'un "art" visible que scriptible comme l'art pur, car dans le cas de la pub, il faut une convегgеnce sémantique sinon il n'y a pas de communication ciblant la mаssе.

    Le travail artistique graphique est parallèle à la poésie des mots si ce n'est que les signifiés trouvent leur origine dans les signifiants (signes) des 5 "outils" plastiques que sont la ligne, le point, la couleur et les valeurs (dégradés du foncé au clair).

    Ah la la, sacrée sémiologie!
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 16 juillet 2015 à 18:58
    Le plus fascinant, Ferdinand de Saussure étant un savant (un spécialiste de l'indo-européen, un comparatiste des langues comme tous les grands linguistes de son époque), c'est qu'il aura été littéralement hanté par l'idée qu'il y aurait eu une procédé volontaire anagrammatique commandant la composition en latin et en grec ancien (malgré le fait qu'aucune attestation n'ait jamais existé à ce propos, et pourtant que de traités sur la rhétorique, ou de dialogues), et je suis persuadé - à cet égard, le texte de Jean Starobinski, daté de 1995 est lumineux - que ce n'était que du fait qu'il ressentait en lui-même le travail des processus inconscients, irréductibles au caractère immotivé du signe.

    Bref, l'inconscient fait toujours irruption là où on ne l'attend pas : dans une très sérieuse investigation, jamais publiée, voulant découvrir du volontaire là où il y a le phénomène très commun de la résonance du thème obsédant, du mot possédant, en des sonorités éparpillés le long du texte.

    Greenary, ce serait de ma part de la pure fanfaronnade que d'embrayer sur Julia Kristeva : auteur fréquenté, mais là il y a une clairière de mon ignorance (je me rassure en me disant que par ailleurs c'est touffu et fourni, mais quant à elle...)
  • pourunbeaumec Membre élite
    pourunbeaumec
    • 18 juillet 2015 à 03:46
    Bla bla bla... et patati et patata... et tic et toc... qu'est-ce qu'ils sont longs tes commentaires climax Tu peux pas faire plus court
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 18 juillet 2015 à 09:13
    Ouep, Climax a besoin de BEAUCOUP d'espace pour s'exprimer, j'imagine ses annotations en rouge sur les copies de ses élèves, bourrées de métaphores, il y a rarement suffisamment de place sur la feuille, haha xD.

    Personnellement, je pars du principe qu'il ne faut pas dire en 3 mots ce qui peut être dit en un seul.

    exercice: Condenser l'un de pavés au-dessus.




    Le plus fascinant, Ferdinand de Saussure étant un savant (un spécialiste de l'indo-européen, un comparatiste des langues comme tous les grands linguistes de son époque), c'est qu'il aura été littéralement hanté par l'idée qu'il y aurait eu une procédé volontaire anagrammatique commandant la composition en latin et en grec ancien (malgré le fait qu'aucune attestation n'ait jamais existé à ce propos, et pourtant que de traités sur la rhétorique, ou de dialogues), et je suis persuadé - à cet égard, le texte de Jean Starobinski, daté de 1995 est lumineux - que ce n'était que du fait qu'il ressentait en lui-même le travail des processus inconscients, irréductibles au caractère immotivé du signe.

    Bref, l'inconscient fait toujours irruption là où on ne l'attend pas : dans une très sérieuse investigation, jamais publiée, voulant découvrir du volontaire là où il y a le phénomène très commun de la résonance du thème obsédant, du mot possédant, en des sonorités éparpillés le long du texte.

    Greenary, ce serait de ma part de la pure fanfaronnade que d'embrayer sur Julia Kristeva : auteur fréquenté, mais là il y a une clairière de mon ignorance (je me rassure en me disant que par ailleurs c'est touffu et fourni, mais quant à elle...)

    Ferdinand de Saussure, était persuadé de l’existence d’une interchangeabilité présidant à la composition du latin et du grec ancien. Ce que Jean Starobinski met en évidence dans un texte de 1995 .

    L’inconscient sait nous surprendre.

    Greenary, je ne connais pas Julie Kristeva.

    SOIT ENCORE !

    Ferdinan 2 sosur éT persuaD 2 léxistens d1 1terchanjabilité présidan a la composition du latin é du grec anci1. se ke Jean Starobinski mé en évidens dan 1 texT 2 1995.
    L1concien sé nou surprendre.
    Greenary, je ne coné pa Julie Kristeva.


    Texte de Climax, 1245 lettres
    Version condensée de Corypheus, lumière céleste, 277 lettres.
    Version SMS de Corypheus, Seigneur des forums, 236 lettres.

    ratio de 5.27.

    Ecrire de longs textes sur un ordinateur, consomme davantage de temps, et donc d'énergie, écrire de longs textes sur papier nécessite plus de papier, en d'autres termes, dans une démarche écologiste, nous devrions être concis et adopter au niveau national, le SMS.

    Lorsqu'un individu m'écrit "salu sa va tu veu koi?" je sais que j'ai devant moi, quelqu'un de responsable ргоfопԁément engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique et qui nécessite, de facto, toute mon attention :)
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 18 juillet 2015 à 17:57
    Je pense que la concision n'est pas forcément une qualité.

    J'ai raconté une histoire, je ne m'essayais pas à la contraction de texte, et racontant une histoire j'ai donné de la сhаlеuг à un ensemble qui, autrement, pourrait être bien sévère et repousser.

    Il y a un grand рlаіsіг que les personnes expéditives méconnaissent, les délices de la conversation.

    Quant aux lecteurs, soit ils s'habituent à un format, unique et obligatoire, en toutes choses (interventions sur des forums, articles de journaux, chansons, etc.), le format expéditif, soit ils s'exercent aussi à d'autres formats.

    Par ailleurs, le résumé obligatoire est le signe, aussi, de la grande paresse de notre époque et le refus d'une certaine humanité se traduisant par le temps de la conversation.

    Aussi, pensez-vous bien, ne vais-je pas réduire le format de cette réponse vous exposant un choix très volontaire.


    ----- En plus, le terme 'interchangeabilité" n'est pas du tout pertinent, il est inexact pour désigner ce que F. de Saussure pensait être un procédé volontaire de composition : répartir les lettres d'un nom thématique, selon des règles systématiques, ne souffrant pas d'exception, le long d'un texte, si bien que le décrypteur peut retrouver le mot obsédant ayant présidé à la composition, et ainsi рéпétгег par la mise au jour de ce procédé dans la production d'un texte.

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