Les anagrammes de Ferdinand de Saussure - Littérature & poésie

Ferdinand de Saussure est principalement connu par le "Cours de linguistique générale", édité par Tullio de Mauro, à partir de deux prises de notes (complétées par d'autres notes éparses, quarante années après - ou cet ordre de temps écoulé).

La distinction discours (fait personnel) / langue (fait hérité et réservoir potentiel de tous les discours) ;
La distinction signifiant (la face sonore du signe ou sa face écrite ou sa face résonnant à l'intérieur de la pensée) / signifié (la signification, le sens, ce qui désigne le référent)

sont des héritages de Ferdinand de Saussure.

Et, quand bien même ces termes ont donné lieu à des acrobaties et à des jeux obscurantistes dans la revue "Tel Quel", chez Roland Barthes, ainsi qu'à leur extension idéologique indue dans les domaines de l'ethnologie (avec Claude Lévi-Strauss), dans la psychanalyse (avec "L'inconscient est structuré comme un langage" de l'obscurantiste Jacques Lacan, qui n'aura jamais soigné un seul schizophrène de sa vie, mais qui aura beaucoup glosé avec de la préciosité à n'en plus finir, instituant en ultime instance "L'Autre", un succédané de "Dieu"), ainsi qu'à des jeux sémantiques du philosophe Louis Althusser, inspirateur de la mouvance maoïste à l’École Normale Supérieure d'Ulm, mais irréductible à cela : relisez la préface exemplaire qu'il donne à l'histoire de Lyssenko, le charlatan qui aura détruit tragiquement comme "bourgeoise" toute l'agriculture soviétique se référant aux lois de l'hérédité de Mendel,

ces termes discernant des réalités ont de la PERTINENCE.

Aujourd'hui, je voudrais vous entretenir des anagrammes de Ferdinand de Saussurre ; pendant qu'il professait à Genève son cours, Ferdinand de Saussure était hanté par l'hypothèse selon laquelle toute poésie latine et grecque ancienne était sоumіsе à un principe de composition volontaire, l'anagramme, c'est-à-dire la dispersion d'un thème, sous la forme d'un mot démembré, ordonnant le texte, le sous-tendant, et finalement le déterminant, et il noircissait des feuilles entières, où il retrouvait, et ceci sans aucun manque, ni exception, par exemple, le substantif "Lesbia" pour un poème de Catulle (Lesbia étant le grand amour de ce dernier), après avoir opéré de savantes opérations lui démontrant combien seul un esprit régulier paraissait déterminer une telle obsession par un mot disjoint, dispersé mais finalement reconstitué par son esprit systématique à lui.

Ces pages n'ont jamais été publiées du vivant de F. de Saussure ; il a fallu attendre des articles, puis un livre du grand critique littéraire genevois Jean Starobinski, pour que nous soit livrée cette obsession ; désespérément, F. de Saussure aura cherché des preuves d'un procédé volontaire de composition anagrammatique du côté des bardes des épopées grecques ou du Pays des Aigles, l'Albanie, mais rien, ou du côté du poète italien Ascoli qu'il admirait et qui était bien loin d'utiliser systématiquement pour tous se textes le procédé générateur de l'anagramme.

Et si, tout simplement, Ferdinand de Saussure,

précédant la psychocrique, la critique s'occupant

de l'image sémіпаlе déterminant un auteur, avait découvert,

non un procédé conscient, mais bien la hantise inconsciente

par un thème, un mot ? Mais de cela, bien que Ferdinand

de Saussure soit contemporain de Sigmund Freud

- la psychanalyse appliquée aux textes étant encore

dans les limbes - et bien que sa famille ait donné à la Suisse

une belle contribution à la psychanalyse, il ne pouvait s'aviser.

Je ne peux que vous conseiller la lecture du livre

de Jean Starobinski, réunissant les liasses consacrées

aux anagrammes par F. de Saussure et les commentant :

c'est passionnant. Un travail exemplaire et sémіпаl !

Voilà, je vous recherche les références du bouquin de J. Starobinski. Patience !

Mais aussi des articles préliminaires qu'il a écrits à propos de l'hypothèse anagrammatique chez F. de Saussure.

Ceux-ci doivent être en ligne, vu leur ancienneté.


C'est vraiment un très beau titre qu'a choisi J. Starobinski : une belle image fulgurante, résumant ce que pensait Ferdinand de Saussure. A propos : si Ferdinand de Saussure n'a jamais publié ses hypothèses de son vivant, c'est qu'il s'employait à constituer la linguistique en science, et ne s'autorisait pas à affirmer ce qui n'était pas assuré (il ne voulait pas discréditer la linguistique naissante). F. de Saussure se trompait simplement de registre : le procédé de l'anagramme qu'il croyait volontaire n'est que la forme qu'il a discernée pour la hantise inconsciente, se propageant chez un auteur comme une trace de feu sur de la poudre, pour "informer" des productions littéraires.

En somme, avec le livre de Jean Starobinski, nous рéпétгons dans les arcanes, les soubassements, les arrière-fonds, les procédés (systématiques d'après F. de Saussure ; relevant des processus inconscients de la pensée d'après la meilleure psychocritique, celle qui ne réduit pas un auteur à UN thème) ; nous entendons le murmure que prononcent, inentendus mais agissant, les "mots sous les mots", oui ; nous explorons le langage dont nous héritons ("le langage de la tribu") ; nous distinguons la dynamique, les forces travaillant la matière des mots selon chaque individu tentant de s'émanciper du degré zéro de l'écriture.


Le livre
"Les Mots sous les mots :
les anagrammes
de Ferdinand de Saussure"
est, donc, un livre consacré
à la création littéraire et à
ses passages souterrains.

En quoi, Ferdinand de Saussure était-il, de plus, contrarié et d'autant plus hanté par "les anagrammes" ?

C'est que discerner à l'origine de textes littéraires un principe volontaire allait dans le sens contraire de ce qui est un principe fondateur de la linguistique saussurienne : l’arbitraire du signe, ce qui signifie qu'entre les signifiants "cheval", horse", "Pferd" et leur signifié (leur signification), il n'y a aucun lien de nécessité.

Le signifiant "cheval" ne ressemble, pas davantage que "horse", au signifiant qu'il porte. Sans parler du référent, le cheval concret, qui n'y ressemble en rien.

Là, F. de Saussure avait des scrupules de trop et confondait deux niveaux : celui de la langue et celui de la création littéraire.

De plus, des recherches sur les structures sémantiques et phoniques de développement du langage, telles que les ont développées Pierre Guiraud et son meilleur héritier Louis-Jean Calvet, ont montré que la formule canonique "Le signe est immotivé" est un raccourci inexact, outre que bien des onomatopées motivent des mots et donc les arrachent à l'arbitraire du signe.


Signalons, puisqu'il est sujet de linguistique, ce livre sémіпаl de Pierre Guiraud sur l'étymologie de la langue française : pour Pierre Guiraud, réduire un mot à son étymon n'expliquait rien, car pourquoi cet étymon, selon quel processus, quelle histoire du sens des mots, selon quel réseau d'oppositions et d'agglutinations ???

Comment se fait-il qu'un souteneur, un exploiteur des ргоstіtué, soit appelé un maquereau, du nom d'un poisson : voilà ce qui intéressait Pierre Guiraud, ce qui l'a amené à distinguer, selon un structuralisme souple et point caricatural et stérilisant, des structures de production tant sémantiques que phoniques, persistant au travers des siècles.




C'est une des grandes hontes et un des scandales

de l'édition en sciences humaines

que les livres de Pierre Guiraud,

serait-ce ses multiples et très fouillées

mises au point dans la collection des P.U.F,

la collection encyclopédique "Que sais-je ?",

ne soient disponibles que dans les bibliothèques !!!

Haha, merci Cactus, Oui Climax, nous cherchons une ode à la mort, nous avons naturellement pensé à tes talents de poète des morts, merci :)

Le poème devra porter sur le décès de Iwata, avec les mots clés suivants, jeux vidéo, Mario, Link, Donkey Kong, Wii U, 3DS et Amiibo.

Si tu peux nous sortir un poème là-dessus, je promets de ne plus intervenir sur l'un de tes topics pendant au moins un mois !

Corypheus, depuis que tu m'as diffamé
le 12 Juillet dernier, dans ton exercice
de haine à propos de la Grèce
(intitulée, à peu près, "Politique,
passez si ça ne vous dit rien"),
en m'assimilant à un nazi, en public,
et que tu m'as présenté comme tel ;
et comme tu ne m'as présenté, en public,
aucune demande d'excuses à ce propos,
je te confirme que tu es nul et non avenu
en ce qui me concerne, dorénavant et désormais :
je ne participerai, donc, plus à tes sujets-traquenards.


---- Par ailleurs, vraiment, comme je serais
un grand соuіllon si j'accédais à votre désir :
Corypheus a eu l'outrecuidance de m'interdire
de pleurer mon Simon, estimant que je répandais
une atmosphère de mort, sur les forums de Ton Gay ;
et vous m'abordez comme un "spécialiste de la mort",
vous êtes pour le moins "gonflés", les mectons ;
c'est tellement grossier, la ficelle est si grosse ;
ma tristesse ne me fait spécialiste de rien ;
votre choix est une assignation à un rôle
de pleureuse : je n'occuperai pas ce rôle.


---- Comme vous le voyez, je suis occupé de linguistique.

JE POURSUIS SUR MON CHEMIN.

POUR CEUX QUE CELA VA INTÉRESSER,

ET JE SUIS PERSUADÉ QUE L'ON PEUT

CONDUIRE VERS LA LINGUISTIQUE

BIEN DES PERSONNES EN DÉCRIVANT

CE QUI LA PRÉOCCUPE FONDAMENTALEMENT.

Mais allezzzzzzz, je veux mon poème sur Iwata !

Ce qu'il est rancunier ce Climax, si vous lui taxez 10 EUR, 20 ans après il vous les réclame encore, il est pire que la BCE et le FMI réunis :)

Oula, je viens de le comparer au fer de lance du capitalisme international...

en m'assimilant à un nazi, en public, et que tu m'as présenté comme tel ; et comme tu ne m'as présenté, en public, aucune demande d'excuses à ce propos,

1) Je ne t'ai pas qualifié de nazi, c'est là ton interprétation.
2) Je ne m'excuse jamais, s'excuser c'est renier ses décisions ou ses actes, les miens sont toujours mûrement réfléchis, contrairement à un énarque, je n'avance pas pour mieux reculer :)

Le bourdon Corypheus zonzonne !

Il peut entrelarder ce sujet de ses parasitages :
cela ne fera que prouver sa volonté de nuire !

Il croit que le qualificatif "nazi" n'est pas diffamatoire :
il est, quand même, indécent de venir tarabuster
et solliciter quelqu'un que l'on qualifie, sans fondement,
de "nazi" ; et de ne présenter en rien une demande d'excuses, en public, sur un topique dédié à cela.

Je ne suis pas spécialiste de la mort. Ouste !



Par contre, j'affirme, et à bon droit,

Corypheus s'employant chaque jour à le prouver

par la plupart de ses interventions ici, sur Ton Gay,

que Corypheus est un grand spécialiste,

théorique et pratique,

de la haine envers l'humanité,

et ceci tous azimuts !.