La Journée mondiale des toilettes est un événement annuel célébré le 19 novembre. La journée met l'accent sur l'importance de l'assainissement et défend l'accès à la propreté et la sécurité des toilettes pour tous.
A cette occasion je voulais vous presenter le dernier livre de Marc Martin , « Les Tasses, Toilettes publiques – Affaires privées » aux toilettes, un sujet original pour un livre d’art !
Les tasses, dans l’argot hоmоsехuеl du XIXe et du XXe siècle, c’étaient les vespasiennes. Autrement dit, des ріssotières. « Faire les tasses », c’était « draguer dans les ріssotières » ; une expression qui trouve vraisemblablement sa source dans leur architecture en forme de théière. Aujourd’hui, l’expression a disparu du langage et la vespasienne a disparu du trottoir. Mais dans les Années folles, il y en avait à tous les coins de rue.
Ce livre raconte comment cet ancêtre du mobilier urbain est devenu le repère clandestin des minorités. Aussi obscures et puantes soient-elles, les vespasiennes offraient aux hommes qui cherchaient des relations avec d’autres hommes une zone de liberté sехuеllе à l’abri des regards. Une liberté qu’il était impossible d’afficher au grand jour à l’époque
.En effet, autour des tasses, il est beaucoup question de frontières : frontières entre le riche et le pauvre, entre l’homo et l’hétéro, entre les générations aussi. Ces lieux de passage, anonymes et gratuits, étaient un terrain ambigu. On y entrait avec l’alibi du besoin naturel, puis c’était l’aventure. Les uгіпоігs, lieux de brassage social et culturel inédit, rapprochaient les uns des autres toutes sortes d’hommes qui ne se seraient jamais croisés ailleurs.
Souvenirs d'antan !