Depuis trente ans, « la crise » - des repères, de la transmission, des identités, de la raison ; bref du lien social - est devenue un discours lancinant, dépourvu d'effets sur l'évolution de la société. Les remèdes anti-crise proposés ne sont pas satisfaisants. Le retour à l'âge d'or de la République est impossible : les individus d'aujourd'hui refusent d'être traités seulement comme des citoyens uniformes. L' « universalisme abstrait » est mort. Mais il ne peut être remplacé par le « communautarisme » qui condamne les individus à rester dans leur groupe, leur communauté d'origine, s'opposant ainsi à leur liberté de s'affilier et de se désaffilier. Il est temps, je pense, de dessiner un nouvel idéal du lien social, combinant la liberté de chacun et le respect mutuel, reposant sur une autre forme de civilité. Un « nous » qui sache respecter les « je » dans leur liberté et dans leur identité complexe. Un lien qui sache unir, sans trop serrer.
Le partage est essentiel !!!