En dépit de la paris-matchisation généralisée de l'actualité et du débat politique, le dossard 20 des Louis capétiens parvient à exposer les lignes de faits de ce que pourrait être une monarchie parlementaire en France...
Je comprends qu'une autorité pérenne à la tête de l'État puisse limiter nos politiques publiques à trop court terme, et le grand bal quinquennal de l'électoralisme à quatre sous. Il n'y a pas que du mal dans le régime monarchique. Je peux te comprendre, Pegasou.
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Mais pour moi, ce programme est édifiant.
On en revient aux lois fondamentales du royaume de France, au nom desquelles la naissance - et la naissance seule - confère le droit de régner. C'est accepter que la volonté de Dieu préside aux destinées de la France : construite rétrospectivement depuis le "Miracle capétien" médiéval cette coutume successогаlе doit faire du roi l'élu de Dieu pour le gouvernement de cité terrestre. C'est également renier la volonté du peuple souverain qui rompit avec ces règles en 1830, pour appeler au pouvoir la branche cadette des Orléans.
Accepter qu'un monarque exerce sur les Français une autorité morale revient à réduire le citoyen au rang "de sujet" d'un roi, père et guide de la nation. Je m'étonne que ce retour insidieux à un "ordre moral" puisse séduire, d'autant que le système serait chapeauté par un vigile de la moralité publique chrétienne.
Et puis, le "rappel à l'histoire"... L'utilisation de histoire en politique et son interprétation ne sont jamais neutres. Un roi catholique, certes accepté par le peuple, mais choisi en fonction des lois anciennes révélant la volonté divine place la direction des affaires terrestres dans la perspective historique d'une eschatologie chrétienne. Avec comme point de mire le jugement dernier, les Grandes heures idéalisées de l'histoire chrétienne devront servir de source d'inspiration aux actes futurs.
Bref, ce sera sans mon soutien.
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