Cher ami,
Depuis le début vous ne cessez de me demander à ôter le voile sur ma vie passée. Jusqu’à lors j’ai préféré en garder le mystère. Aujourd’hui je me sens prête à partager quelques bribes de mon histoire. Je n’ai nullement besoin de votre compassion donc afin d’assouvir votre curiosité je vous offre mon passé.
Par ce que dés le début j’ai compris que j’étais le fruit de toutes ces guerres mon existence ne pouvait être que passionnée et tragique. Tout d’abord dans un cocon bien douillé on me retira assez vite ma cuillère en argent de la Ьоuсhе. J’ai très vite appris à mes dépends les méthodes de la guerre.
Avant de manier les armes je devais d’abord savoir utiliser le bouclier. Il m’est tombé tellement de choses dessus qu’à l’age de 7 ans j’étais déjà devenue une adulte.
Alors que pour moi, avant la déchirure, le monde était beau et rose, que les hommes étaient bons et justes, toutes mes illusions se sont envolées quand l’homme le plus près de moi me blessa. J’étais de venue son punch in ball, sa chair et son sang malmenés pour avoir dit la vérité. J’étais devenue le paria, la fabulatrice et la folle.
Cet homme fit du mal à la femme la plus proche de moi, celle qui m’éleva à son sеіп. La trompant de la façon la plus ignoble. Celle-ci tenta de mettre fin à ses jours. J’avais 7 ans et, à ce moment là, je compris tant de chose que je me donna pour mission de protéger ma sœur cadette de 3 ans. Ainsi, fut le commencement de mon châtiment. Celui d’être l’avenir des guerres passées. Je ne dois mon existence qu’à tous ces combats, ces morts, ces génocides. Je dois ma vie à Hitler, à franco, aux tunisiens massacrant ces arméniens, et à la guerre d’Algérie.
Sans la corruption et la folie de ces hommes je ne serais pas ce que je suis à l’heure actuelle. Dois je les remercier ? Qui aurais je été si les circonstances avaient été différentes.
Sans la guerre d’Algérie mes parents ne se seraient jamais rencontrés.
Sans la seconde guerre mondiale ma grand-mère maternelle ne serait jamais allé à Marseille.
Sans le génocide arménien mon arrière grand père n’aurait pas quitter l’Arménie pour l’Algérie.
Sans Franco Fransico mon arrière grand-mère n’aurait jamais connu mon arrière grand père en Algérie.
Sans la première guerre mondiale les parents de mon grand père ne seraient pas aller en Algérie.
Il aurait suffit qu’un seul événement manque pour compromettre mon existence actuelle.
Ma punition était donc en train de se faire. Fruit du désespoir, fruit de la violence et de la mort tu devras subir des épreuves tel un fuпambule sur le fil de la mort.
J’ai bien failli ne pas supporter toute cette pression. J’ai bien voulu tricher et éviter de payer une dette dont je ne suis pas la responsable directe. Cependant, j’avais une mission protéger ceux qui me sont chers. J’ai donc reçu tous les maux qu’un enfant puisse subir. Nombres de cicatrices font preuves de mes douleurs physiques mais la pire fut celle sur mon cœur. Comment cet homme de surcroît médecin peut il rejeter de cette façon sa fille pour une succube prête à tout pour le dilapider ? Nombres de traumatismes physiques comme morales m’ont forgé. Je me suis faite sur la violence et la trahison. J’ai appris le rejet. A 10 ans, mon monde s’écroula quand je le vis dans les bras de cette vipère. Ma marâtre, me fixant et continuant à jоuіг, me pris de toute sa hauteur et me lança le message que je ne serais jamais une femme.
Effectivement, j’étais un véritable garçon manqué. Je ne portais que des pantalons, me bagarrais souvent avec les garçons. Je ne jouait que très rarement avec d’autres filles. J’étais un véritable diable à la cours de récré. De plus, je ne commença à m’occuper de moi que tardivement. Le maquillage et les beaux vêtements n’étaient pas fait pour moi.
Les années passèrent ainsi que les coups et les procès. Je me transformais mais j’avais peur. Peur du monde qui m’entourait. J’étais devenue agoraphobe. Je me cachais sous des vêtements amples. Ne sortais que pour faire le trajet du lycée. J’éviter de croiser le regard des autres telle une bête sauvage. J’avais 15 ans et si la plupart font leur crise d’adolescence moi je faisait une toute autre crise. Cet homme m’avait chassé et ne voulait plus entendre parler de moi. Pour toute ma famille paternelle, excepté mon grand père que je considérai comme mon père, je devins le mouton noir. Celle dont on ne devait pas prononcer le nom.
Mes problèmes étaient tout autres. Je n’avais pas le temps pour les petits tracas de mon age. Ne pas avoir de petits amis état le dernier de mes soucis. Aller au cinéma, je n’en avais pas les moyens comme pour un portable et Internet. J’étais prise dans une spirale démoniaque où les gens se faisaient du mal les uns les autres. Ceux que je tenter de protéger se blesser mutuellement. Je continuais à vivre dans la haine.
Il en va s’en dire que si tout n’était que chaos je trouvais ma rédemption dans les études. J’étais une excellente élève bien que rebelle quand il y avait des injustices. J’étais devenue une sorte de robot estudiantin.
Je fis élevée par des femmes : ma mère et ma grand-mère. Pour moi la famille se résumait à cela. De temps en temps, j’avais une figure masculine qui était celle de mon grand père.
D’ailleurs le jour de sa mort fut pour moi la chose la plus terrible. D’autant plus que celui-ci m’hébergeait à ce moment là. En effet, je ne pouvais plus vivre chez ma mère avec mon fou de beau père.
Même si mon enfance fut désastreuse j’ai su m’adapter assez rapidement. Mais perdre le seul membre paternel qui croyait en moi fut un véritable cataclysme dans mon esprit.
Mon grand père était un homme bon et il tentait d’être le plus juste possible. Certes, il ne fut pas un exemple de sainteté parfaite mais il faisait en sorte de suivre les commandements de la bible et m’inculquait ses croyances. Je dois vous dire que la bible est l’un des meilleurs livres d’horreurs. Combien de nuit n’ais je pas pu faire à cause de ces histoires sanguinaires !
A sa mort je revis mon père, ma marâtre et tous les autres membres de ma famille paternelle. Certains m’епvіеr pour avoir été la dernière personne qu’il vit sur cette terre. D’autres firent des efforts pour être compatissant avec moi. Face à tous ces traîtres et étrangers je devais pourtant retenir mes larmes. Ma carapace était ainsi faite. Il était hors de question que l’on puisse connaître mes faiblesses. Ma sœur m’avait abondonné préférant la fortune de mon père à ses coups (elle fit un choix que je comprend parfaitement). Cependant, durant un certains temps elle fut extrêmement ingrate vis-à-vis de moi. Certes en tant que sœur aînée je devais montrer l’exemple mais comment aurais je pu être une adolescente avec ma vie d’adulte précoce ?
Puis un jour, je me réveilla. Je devais absolument en terminer avec cette malédiction. Et comme la chenille je rentrais dans ma chrysalide pour peaufiner ma métamorphose. Toujours pleines de responsabilités alors que je n’avais que 18 ans je paraissais en avoir 40. Trop mature depuis mes 7 ans je tentais de me mettre à jour. Et ce ci fut aussi très difficile.
Mon père, peu de temps après la mort de mon grand père, revint dans ma vie me demandant de lui pardonner car en plus de m’avoir fait autant de mal tout ce que j’ai pu dire étant petite n’était que stricte vérité. Ma belle mère divorça de mon père et lui vampirisa tout son argent de médecin. Il tenta de mettre fin à ses jours.
J’avais grandi. Certes, je n’étais pas encore celle que je suis maintenant mais je sus faire la part des choses et ces histoires de malédiction n’avaient plus de sens. J’accepta alors ces excuses et espérer pouvoir apprendre à connaître le père que j’aurais du avoir. Mais les années étaient là et je ne pu jamais connaître de véritable père.
Aujourd’hui je ne suis plus cet animal blessé, je ne suis plus ce garçon manqué. Je suis devenue la femme que j’aurais du être bien avant. C’est à partir de 20 ans que j’eu mes premiers petits copains. Puis je commençai à me poser les questions existentielles qu’un jeune ado normalement constitué pouvait se poser. Je me suis interroger sur mes orientations sехuеllеs et eu du mal à accepter ma Ьіssехualité (d’ailleurs je me considère comme une hétero avec des tendances homo). A 22 ans me voici resplendissante, sure de moi, avec un point de vue un peu trop pessimiste sur l’humanité. Méfiante de nature, je ne me trompe que très rarement sur les gens. Mes études qui furent pour moi ma рlапche de salut me donnèrent une culture et un apprentissage très important. Fidèle à moi-même lorsque j’aime je donne sans compter. Cependant, je ne tolère plus la trahison.
Seule détentrice de mon histoire au complet mes omissions sont effectivement voulues. Premièrement, ce texte aurait était bien trop long pour vous qui avez eu le courage de le lire jusqu’à la fin. Deuxièmement, peu de personne connaisse mon histoire et malgré l’anonymat je refuse de déroger à la règle.
Je suis ce que je suis. Une femme de caractère qui a peut être grandi trop vite. Épanouie complétement, je croque la vie à pleine dent.
Bien à vous