Belel chanson mais encore une fois, je suis un peu fatiguée que les gens pensent que ceux qui souffrent d'un mal autre qu'une maladie grave devraient relativiser. S'ils le pouvaient, la déprime n'existerait pas. Voir pire chez les autres, je ne suis pas certaine que cela aide vraiment celui qui ne va pas bien. Ces messages, quand on a le moral, sont faciles à mettre, mais étrangement plus difficiles quand on va beaucoup moins bien.
Je comprends le principe, je ne parle pas non plus pour moi mais je ne sais pas, j'ai parfois l'impression qu'on est dérangé par les gens qui ne vont pas bien si ils ne sont pas à l'article de la mort.
Oui, cette histoire de la comparaison des souffrances, pour "relativiser", est quand même une manière de nier la souffrance, la détresse, le désarroi, la tristesse, etc. ---- Comme s'il y avait une compétition des souffrances ; et que l'on était invité à taire la sienne à proportion de l'immensité du malheur humain, ailleurs, ou en général, ou pour des maux dument catalogués comme désespérés.
Quand même, il y a à la base une grande confusion : les êtres humains, quelle que soit leur situation, souffrent et éprouvent des affects douloureux, sont parfois déprimés ; les situations objectives de malheur n'empêchent pas ceux qui les vivent de "déprimer" ; et les situations objectives où "tu as tout pour toi, allons...;" n'empêchent nullement la tristesse.
Oui : comme si l'on voulait gommer la subjectivité, et ses aléas, dont la part souffrante, que jamais, rien ne pourra "légitimer", mais qui existe.