Ces génocides (n'ayons pas peur des mots, une fatwa qui dit "élimine les hоmоsехuеls", moi j'appelle ça un génocide), est absolument intolérable. Malheureusement, à part génocider les homophobes, je ne vois pas... Et ce n'est pas non plus de leur faute, ils ont subit un embrigadement intellectuel, ils sont incapables de manier la raison comme nous, parce qu'on leur fait subir depuis toujours un lavage de cerveau quotidien. De la même manière, lequel d'entre vous irait se faire sauter en tuant un maximum d'innocent au nom d'une idéologie ? Les gens qui peuvent faire ça ont été embrigadés, ils n'ont pas nos notions de bien et de mal (qui sont, je trouve, plus juste que les leurs), ils sont aussi victime que nous de ce système. Revenons aux massacres homophobes en Irak. J'éprouve, personnellement, un mélange de pitié et de colère face à ces tueurs. La colère, je n'ai nul besoin de la justifier. Et la pitié... Si on vous répète depuis tout petit qu'être gay c'est mériter la mort, si l'on vous empêche de penser par vous même, si l'on a créé des barrage pour que la raison ne puisse jamais se manifester dans votre esprit, vous êtes, certes, un criminel lorsque vous tuez un hоmоsехuеl, mais vous êtes aussi une victime. Une victime de la cruauté des hommes qui ont fait de vous une monstre. Oui, vous êtes un monstre. Oui, eux sont des monstres. Mais ils sont victimes de leur monstruosité. Pour moi, ils sont moins criminels que ceux qui ont grandi dans des milieux aisés, qui sont sains d'esprit, qui ont appris à manier avec brio raison et justice, et qui vont violer les enfants. Eux sont de vrai coupable. Si ces gens, ces "tueurs de gay" avaient été élevés dans un milieu tolérant, altruiste, dans un milieu dans lequel tout enfant devrait croître, en somme, commettraient-ils ces massacres ?
Ou seraient-ils, à notre instar, en train de dénoncer l'obscurantisme et l'intolérance dont l'ombre s'étend encore sur la majeure partie du monde ?
Ils sont à condamner. Et à plaindre. Le monde n'est qu'une suite de nuance de gris.
Jusqu'où nous mèneront les abysses de la terrible imbécilité humaine ? Faudrait-il un tyran impitoyable et arbitraire, intelligent et éclairé, pour faire régner libertés et tolérance ? Quand les hommes apprendront-ils à mesurer les conséquences de leurs actes, et à ne réaliser que les actes aux conséquences bénéfiques ?
Si j'avais le pouvoir, les gays d'Irak seraient déjà hors de danger. Mais est-ce si simple ?
J'enrage. Contraint d'assister, spectateur rebuté, à une génocide sans pouvoir rien faire, sinon le dénoncer. À quand la liberté ?