En réponse au message de parfum-de-femme :
Ça a un petit coté 60 million de consommateurs et méthode Coué, ton analyse mais je la trouve pas conne du tout.
Je me suis contenté de faire un résumé grossier de ce que tu peux lire dans "la sаlоре éthique".
C'est sûr qu'il y a un certain côté cynique à l'analyse des relations. Mais il faut bien se rendre compte que le modèle du mariage à vie que notre société se traîne a été développé dans une société bien différente. Quand l'espérance de vie était de 35ans, que la majorité des gens ne quittaient pas leur village, connaissaient ou rencontraient au plus une ou deux centaines de personnes, etc. Quand il n'était pas possible de changer de partenaire. Quand la contraception n'existait pas. Quand un nombre phénoménal de femmes mouraient en couche...
L'engagement à vie avait tout un autre sens, certainement pas "pour les 70ans ou 80ans à venir, juste avec toi parmi les milliers de personnes que je vais côtoyer". Et d'ailleurs, quand on regarde la "monogamie" actuelle, il s'agit principalement de n'être //officiellement// en couple qu'avec une seule personne //à la fois//.
Une approche cynique fait remarquer que les gens changent avec le temps, que chacun a des епvіеs différentes, que le sехe n'est de toute façon plus considéré comme sacré/impie, qu'il est possible pour quelqu'un d'avoir епvіе d'une relation confortable avec quelqu'un, d'une relation plus aventureuse avec quelqu'un d'autre, d'avoir епvіе d'essayer le SМ, mais avec aucun des deux précédents, et qu'il est futile de se priver tous d'avoir de belles relations avec de belles personnes, que l'amour n'est pas une ressource qui s'épuise quand on la partage. De la même manière qu'être amis avec Jean ne réduit pas ma capacité d'être amis avec Paul, être amoureux de l'un ne réduit pas ma capacité à être amoureux de l'autre.
D'ailleurs, cette réalité est si bien connue qu'elle est un cliché des personnes qui trompent leur partenaire, que de ne pas vouloir quitter le partenaire trompé parce que l'amour est toujours présent.
Dans une tromperie, à l'heure actuelle, ce qui est le plus dommageable, c'est le mensonge. Le but d'avoir une relation ouverte, c'est d'éviter le mensonge. Il est alors possible d'aller vers une plus grande honnêteté. Et si on retire le besoin d'être tout pour son partenaire, et d'être unique, alors on retire une grande part d'anxiété de performance.
La taille de ton sехe est inadéquate, tu n'aime pas le volley-ball alors que ton conjoint adore, tu n'aime pas t'habiller en écolière, tu préfère passer tes congés à lire et te reposer au lieu de courir le monde ? Inutile d'avoir peur qu'il te quitte pour quelqu'un répondant à ces critères, puisqu'il peut trouver cette personne tout en restant avec toi pour ce que tu fais de mieux, qu'il aime, et sans avoir le moindre ressentiment à ton égard pour toutes ces opportunités sacrifiées.
Et toi, de ton côté, tu peux en faire autant.
Après, tout le monde n'est pas fait pour ça. D'autant plus si on a déjà l'habitude des relations monogames. Le principe, c'est l'honnêteté et le compromis. Pas le mensonge et le sacrifice de soi. Si ce n'est pas envisageable pour toi, mieux vaut le dire que de tenter de te forcer et d'en avoir du ressentiment. La relation a été construite sur certaines bases, et tenter de l'ouvrir est toujours assez compliqué, même quand les deux partenaires sont partants. Les relations monogames étant la majorité, il n'est pas trop difficile pour ceux souhaitant des relations ouvertes de s'y conformer, s'ils le souhaitent vraiment. Les relations ouvertes ont aussi leurs défauts. Rien n'est parfait. Même si le temps passé ensemble est potentiellement de meilleure qualité, il est aussi de moins grande quantité. Et les gens ne sont pas parfaits, se tenir à l'honnêteté et au respect des règles convenues peut être difficile. Il peut être difficile d'exprimer ou d'accepter certaines choses.
Bref, il y a du bon comme du mauvais. Le tout, c'est de considérer les options, si possible en en sachant autant qu'on le peut sur ce qu'elles impliquent.