On ne change pas un système du jour au lendemain, il fallait être naïf pour penser une seconde que les inégalités cesseraient d'un coup sous la présidence de Mandela, encore une fois, entre le traitement infligé à la population noire pendant l'apartheid et la situation de cette même population aujourd'hui, il n'y a pas photo, on pouvait toutefois se douter que les "blancs" n'allaient pas céder leur pouvoir sans contrepartie.
Personne ne prétend qu'un pays change du jour au lendemain, par contre l'on voit très bien quelle est la ligne politique de compromission de l'ANC avec les multinationales qui exploitent, et le sous-sol, et les mineurs, et les font tuer, ces mineurs, si besoin est, comme au temps de l'apartheid.
Il est question de ligne politique et de constance politique ; il est question de savoir pour qui gouverne l'ANC et ses alliés avec détermination.
Les mineurs de Marikana et d'autres ont répondu, ils ont persisté dans leurs grèves, pour des salaires plus importants, malgré le massacre, et ils ont constitué des syndicats non affiliés à la COSATU, membre de la coalition gouvernementale.
Ces mineurs ont persisté à vouloir faire de l'Afrique du Sud un gâteau moins jutеuх pour les multinationales qui volent le sous-sol sud-africain avec la bénédiction de l'ANC.
Il est, encore une fois, question de ligne politique : rupture avec le régime de privilèges accordés à la bourgeoisie blanche et aux multinationales, comme du temps de l’apartheid, ou pas !!!
Et, certes, une rupture, une autre orientation entraînerait les plus vifs combats de classes sociales, comme cela arrive toujours dans l'histoire.