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Notre Dame de Paris en feu (page 9) - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Notre Dame de Paris en feu
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 16 avril 2019 à 09:27
    Je ne dis pas le contraire

    Ca n'empêche pas que le citoyen qui souhaite participer doit pouvoir le faire.
    Les dons c'est se donner !

    Le don de soit est une notion qui doit être dans les cœurs amoureux
    Ou dans le Ԛ on est d'accord

    L'Eglise est pingre !! c'est pour cela qu'elle est riche, je n'ai pas de respect pour cette église et les ecclésiastes de Rome qui semblent être intéressés plus par les très jeunes bourses
  • marcusa Membre occasionnel
    marcusa
    • 16 avril 2019 à 11:21
    P**** Notre-Dame est gravement blessé. .ça va être très long pour la soigner ....désoler j'ai pas de mots. ..
  • ecureuil94 Membre habitué
    ecureuil94
    • 16 avril 2019 à 11:27
    La reconstruction ne durera pas 20 ans et je pense que les travaux vont se compter en milliards tres emouvant de voir ce bel edifice partir en fumee
  • coucoumevoilou Membre élite
    coucoumevoilou
    • 16 avril 2019 à 12:01
    Et certains ont les moyens de donner de l'argent pr la réparation, voire, reconstruction de la Cathédrale,
    En revanche, pr leurs employés,
    C pas la mm motivation...
    Com quoi,
    Les ouvriers valent - chers que la Cathédrale, ou autre...
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 16 avril 2019 à 12:20
    Merci de le souligner, coucou, parce que je me sentais un peu seul à relativiser le truc…

    Les mêmes qui vilipendent Brigitte Trogneux pour la vaisselle de l'Élysée ou sa moquette se répandent en sanglots quand la cathédrale crame…

    Pourtant, les deux sont symboles de pouvoir et d'oppression sur les peuples, non

    Alors oui, c'est une tristesse de voir la destruction partielle de ce bâtiment; c'est un gâchis.

    Mais il ne faut pas oublier non plus que la richesse de l'endroit est le résultat d'une somme d'injustices et de vanités qui, personnellement, ne sont pas compensées par la beauté des lieux…

    Oui, c'est de l'histoire de France et de la religion.
    Oui, c'est un patrimoine national.
    Mais quand je vois la France être dépecée pièce par pièce à la mondialisation avec les châteaux du bordelais, les forêts française, les fleurons industriels dilapidés en Asie, au Quatar ou ailleurs, je me dis qu'il faudrait voir les choses telles qu'elles sont et être aussi vigilant sur ces autres trucs qui sont en train de partir en fumée sous les yeux de Français qui pleurent Notre Dame et ne voient pas, qu'en même temps, d'autres grandes destructions ont lieu…

    Dans le cas de la cathédrale, le peuple de base est peu atteint.
    Pour le reste, ça donne des gens paupérisés, des services de santé défaillants, des épads indignes, des routes dégueulasses, du chômage de mаssе, …

    Bref, si je commence à pleurer sur la cathédrale, va falloir aussi que je me coupe les veines au sujet du reste…
  • textoo Légende urbaine
    textoo
    • 16 avril 2019 à 12:50
    Bonjour Parfum
    En réponse au message de parfum-de-femme :

    Merci de le souligner, coucou, parce que je me sentais un peu seul à relativiser le truc…

    On peut voir ce sinistre sous plusieurs formes, le côté "ouvrier" qui ont construit cet édifice peut aussi en faire partie, voir le fruit de leur labeur partir en fumée est le plus amer pour moi.

    Petite histoire de leurs quotidien :



    " Durant plus d’un siecle, au rythme du soleil, des milliers d’hommes ont mis leur science et leur savoir-faire au service de la cathedrale Parisienne.

    Le jour se leve sur le chantier de Notre-Dame et les ouvriers (appele;s «œuvriers» a l'époque), les compagnons, les mаіtгеs et les simples manœuvres sont au travail. Depuis la pose de la premiere pierre en 1163 par le pape Alexandre III, des milliers d’hommes se sont succede pour construire cet edifice gothique au cœur de Paris.

    L’eveque Maurice de Sully, l’initiateur du projet, surveille de pres l’avancee des travaux. La construction vit au rythme des saisons, mais surtout au rythme de l’argent. Si les caisses du diocese sont vides, le chantier s’arrete. Et ne reprend que lorsque l’on peut payer a nouveau les ouvriers et les matieres premieres. C’est la fabrique, l’organisme charge de la surveillance du chantier, qui gere au quotidien l’edification.

    L’architecte, lui, est le mаіtге d’œuvre. Il a dessine les рlапs et a choisi parmi plusieurs postulants. Souvent ancien tailleur de pierre, il n’hesite pas a mettre la main a la pate sur le chantier, et fait travailler, de chantier en chantier, sa propre equipe de mаіtгеs et de compagnons qui ont toute sa confiance.

    A Notre-Dame, Jean de Chelles puis Pierre de Montreuil ont étés les architectes en chef. Ce sont eux qui ont manies la canne, l’outil principal des batisseurs de cathedrale, divise;e en plusieurs mesures : la coudee, le pied, l’empan, la palme et la paume. Un genre de metre étalon en somme.

    Sur le chantier pharaonique, ou en moyenne 300 hommes s’affairent chaque jour, les ouvriers sont regroupes par specialite autour d’un mаіtге. Ici, pas question de polyvalence. On ne taille pas des pierres le matin pour participer a la charpente l’apres-midi. A l’exception des metiers du bas de l’echelle, tous sont hyperspecialisés.

    Les manœuvres et hommes de corvees sont recrutes sur place et payes a la journee. Ils sont charges des taches les plus ingrates et physiquement eprouvantes : l’eau, la chaux, le sable, le bois, les enormes blocs rocheux, ce sont eux qui les transportent. Peu considerés, ils ne peuvent changer de statut qu’en «entrant dans un metier» reconnu, tailleur de pierre, macon, charpentier ou verrier...

    Ces compagnons sont tous des specialistes hors pair qui gardent secretes leurs recettes. Des qu’ils le peuvent, ils se retrouvent dans leur loge, une cabane de bois situee a quelques metres de la construction. Proteges des regards, ils se partagent le travail ou se reposent entre deux corvees. Ils tгапsmettent aussi les gestes du metier aux futurs compagnons dont l’apprentissage dure cinq ans.

    En rejoignant le chantier, le compagnon croise la route du «mortellier», qui avec de l’eau, de la chaux et du sable fait un mortier grace auquel les blocs de pierre tiendront pendant des siecles. Puis, en avancant vers l’edifice, apparaissent les charpentiers, qui travaillent naturellement sur la charpente mais construisent aussi les echafaudages, les cintres pour maintenir les voutes et les appareils utilises pour lever les pierres.

    Les metiers dits «du fer» ont pris place sur l’esplanade. Les forgerons fabriquent et reparent tous les outils, notamment ceux des mаіtгеs verriers. Le vitrail, qui remplace les fresques murales, est en effet au cœur des chantiers des cathedrales gothiques. La recette est immuable : deux tiers de cendre de fougere et un tiers de sable de riviere. Ce melange est ensuite chauffe pour obtenir une plaque de verre qui sera decoupee en pieces, elles-memes assemblees avec du plomb avant de recevoir les dessins...

    La plupart des historiens s’accordent sur le chiffre de 80 metiers differents et ils estiment que moins de 10% des travailleurs etaient originaires de la region ou; le chantier a ete ouvert. Seuls les manœuvres etaient recrutes dans la population locale, alors que les tailleurs de pierre, les macons ou les verriers venaient de toute la France et parfois meme de pays voisins.

    Du lever au coucher du soleil, les pauses etaient rares...Une heure pour dejeuner, puis quinze minutes l’apres-midi pour se rehydrater. Bien entendu, on ne travaillait pas le dimanche, jour du Seigneur, sauf urgence. Dans ces cas exceptionnels, une prime en nature (en general une double ration de vin) etait prevue.

    En revanche, contrairement aux idees recues, le travail etait paye. Meme si des benevoles e;taient aussi utilises par l’eveque, ils etaient cantonnes aux taches subalternes et etaient tres peu consideres par les autres ouvriers. Les constructeurs de Notre-Dame etaient payes de deux manieres. Un salaire a la journee etait offert aux manœuvres et les autres ouvriers recevaient une somme forfaitaire pour la realisation d’une tache.

    Comme dans tous les autres chantiers de cathedrales, les tailleurs de pierre, macons, charpentiers, forgerons et verriers etaient les mieux payes. Selon les historiens, les salaires verses correspondaient peu ou prou a ceux que recoivent les actuels ouvriers du BTP. "

    On ne faisait pas fortune en construisant Notre-Dame. Mais on savait que l’on entrait dans l’histoire...

  • fred600 Membre émérite
    fred600
    • 16 avril 2019 à 12:50
    Selon l'OBS, la voûte de Notre-Dame de Paris aurait finalement résisté au feu mais les dégâts à l'intérieur de la cathédrale sont considérables. La croix et l'autel semblent avoir résisté.

  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 16 avril 2019 à 12:53
    J'espère que nos forêts domaniales ont encore des chênes pluri centenaires comme à l'époque de la construction des cathédrales, ce dont je doute depuis l'exploitation de l' ONF pour rentabiliser les forêts et se payer

    Les poutres gigantesques qui faisaient la toiture de ND, étaient pluri centenaires ce qui en faisait leurs solidités et leurs tailles

    Il ne faut pas oublier aussi, la souffrance du peuple pour que l'Eglise puisse construire cette cathédrale, car ils ont été exsangues pour financer l'édifice
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 16 avril 2019 à 13:14
    En réponse au message de textoo :


    On ne faisait pas fortune en construisant Notre-Dame. Mais on savait que l’on entrait dans l’histoire...


    Je pense que, pour un certain nombre des bâtisseurs de cette édifice, il s'agissait d'un acte de foi, en plus bien sûr d'assurer une subsistance.
    Des sommes et des efforts qui, pour quelqu'un comme moi qui est passé de croyant à athée, sont de l'ordre de l’extorsion.

    N'empêche que pour le croyant, il y a avait là œuvre divine, un pas vers l'éternité, un espoir dans une vie souvent de merde…

    C'est là le piège en somme: Échanger une vie de sacrifices contre les promesses et espoirs de la foi.
    Tant d'efforts pour recevoir une ԁоmіпаtіоп alors que l'essence même de l'être humain est d'être le semblable des autres…
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 16 avril 2019 à 13:23
    Ce que je trouve un peu dérangeant c'est déjà une récupération de l'évènement
    La croix et l'autel seraient passé à côté du désastre et ce matin la journaliste parlait de miracle

    Tu parles d'un miracle alors pourquoi ne pas y voir aussi la purification par le feu tant que l'on y est.

    Je sais bien que les croyants ont toujours besoin de miracles pour continuer à croire dans notre monde qui fait chaque année des millions de morts par guerre entamées par des pays de croyants

    Je préfère pour ma part me sentir concerné par l' édifice magnifique oeuvre des hommes qui ont donnés de leurs sang de leurs deniers et leurs sueurs pour sa construction

    Aucun de nous n'a le privilège de son ressenti, chacun le place où il le veut.

    Ainsi quand j'entends que la couronne d'épine du Christ à été sauvée, j'en suis bien heureux historiquement, mais que l'on dise que c'est pour les catholiques, je ne peux m'empêcher de penser que cette relique à couté à l'époque une année des revenus du peuple franc
    et donc d'un paysan à l'artisan et aux bourgeois bien sur

    Alors ces biens sont les biens du peuple de France avant tout. Et ceux du symbolisme pour le Monde

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