Personne n'est foncièrement scandalisé par la différence d'âge, je pense qu'il faut savoir relever l'ironie. Pour ma part, ce point bien précis ne me dérange pas, il est même le seul "attrait" du texte, si tu veux mon avis. Sa seule véritable subversion (encore que). Par conséquent, tu pouvais tout aussi bien éviter le "vous" quelque peu généralisant. Les 3/4 de ton post passent à la trappe, me concernant, puisque tu bases l'essentiel de ton propos sur la distinction enfant/adulte. Distinction que j'ai plusieurs fois nuancée sur ce même forum, mais le débat n'est pas là. D'autant qu'il y a des failles logiques dans ta propre théorisation de la chose :
Apparemment il est toujours utile d'enfoncer des portes ouvertes : la puberté est un phénomène qui se manifeste chez les garçons entre 9 et 14 ans. A 15 ans, on n'est plus un enfant. Et quand on désire un "enfant" de 15 ans, on n'est pas un рéԁорhіlе.
Tiens, tiens, rigolo. T'en veux aux gugusses qui stipulent que 18 ans = adulte, alors que t'es tout aussi strict sur le fait qu'on est plus un enfant à 15 ans ? Aie au moins l'honnêteté de respecter tes propres remarques. On pourrait presque croire que tu n'es pas rigoureux dans ton raisonnement.
Le poème se vautre dans la banalité la plus affligeante. La critique de la bourgeoisie y est réduite à son plus simple appareil (limitée au deux premières strophes), on est loin d'un Pasolini - qui restait malgré tout dans la caricature propre à son communisme/idéalisme hypertrophié. Bref, on s'en fout, passons.
Et si y a bien un truc qui m'insupporte, c'est ça :
Passons sur le fait que pour condamner son auteur, vous plaquez sur un texte du 19e siècle votre sensibilité contemporaine.
Bah oui. Encore heureux. Resituer systématiquement les oeuvres dans leur contexte, c'est juste la porte ouverte à N'IMPORTE QUOI, et surtout, à la médiocrité. C'est l'argument bas de gamme autorisant le sauvetage de certaines créations tombées en désuétude. Il est des réalisations "insensibles" (à +/- courte échelle, imo) aux caprices du temps, dont la force ne s'amoindrit pas avec l'âge, et ce n'est clairement pas le cas présentement.
Ceci dit, ce n'est que mon avis.
Chacun a ici donné son opinion, ne t'en déplaise. Faut-il perpétuellement préciser JE TROUVE QUE en début de post pour que les internautes n'aient pas l'impression que l'on tгапsmet un absolu ? Tu n'es pas d'accord avec "notre" ressenti, soit. Mais le tien n'a rien de très franchement plus valable, étant tout autant affaire de sensibilité. La seule différence entre toi et "nous", sur ce sujet, c'est que PERSONNE n'avait jusqu'ici tenté d'imposer son point de vue par "la force", par la légitimité d'une supposée "élite" (en témoigne la citation qui suit, pédante au possible :)
vous ne voyez même pas combien ce geste poétique participe de la fondation de l'hоmоsехualité moderne. Vous crachez sur ceux-là mêmes qui vous ont libérés.
Mdr. Rien que ça. Je te trouve bien prétentieux, dis donc. Eh bien, soit, permets-moi de cracher sur ce torchon qui n'envisage l'hоmоsехualité que comme un vulgaire étalage de chair humaine.
Je crois me souvenir que vous êtes tous deux bordelais, scar et toy. Décidément le puritanisme local n'est pas un mythe. Messieurs les censeurs, bonsoir.
Relis mes posts. Totalement caduque.
Je vais m'auto-quote, pour la peine
Personnellement, je trouve même pas ça malsain. Chacun ses "moeurs", après tout, aussi contestables soient-ils. (Tant qu'il y a consentement des deux côtés, cela va de soi...).
C'est plutôt la gratuité du propos, qui me pose problème. Tant de lignes pour parler de ***** dans un ***, mouais.
Bref. Franchement, ta remarque HS sur les Bordelais, tu peux bien te la garder. Elle en dit bien plus long sur toi que sur nous. Si pour toi dépréciation de la gratuité = puritanisme, le problème est ailleurs.
PS :
Il n'y a pas plus de forme sans fond que de fond sans forme.
C'est pas le débat ici, donc inutile de rentrer dans les détails, mais je suis juste en opposition parfaite et totale avec cette déclaration.