Une lecture dérangeante pour les vacances
Je vous propose celle-ci que j'ai parcouru avec grand intérêt il y a quelques mois:
Hans Ulrich Rudel a accomplit 2500 missions de guerre, a détruit 500 chars russes, un cuirassé, deux croiseurs, un destroyer, neuf avions et un tas d’autres cibles secondaires sous la bannière du troisième Reich.
Il a été abattu 32 fois, a subi de multiples blessures, a continué à voler après en avoir reçu l'interdiction, et même après avoir perdu une jambe, en pilotant avec une prothèse.
Mais c'était également un nazi convaincu, qui n'a jamais renié ses convictions, et après la guerre a monté une filière d'évasion pour anciens nazis.
Il narre, dans son livre, son enfance et ses combats.
Il évoque principalement sa vie de pilote de guerre, sans état d’âme, en exécutant zélé de la machine de guerre.
Son livre fournit un témoignage brut et quasi-unique sur la vie dans la Luftwaffe.
Plongée dans la tête d’un homme capable du sacrifice de sa vie pour l’idéal hitlérien.
Un livre que je recommande aux esprits capables de surmonter le dégoût de l’histoire et comprendre cette logique qui a fait basсuler le monde vers le chaos.
L'intérêt à cela
On classe facilement le nazisme au rang de pure folie.
Mais comment concilier alors cette folie avec ses serviteurs qui, pour la plupart, étaient des gens lambda et non atteint d'altération mentale
Autrement dit, comment en vient-on à fédérer une population, des forces militaires, les institutions, dans un élan aussi terrible
On a, dans ce livre, le témoignage sincère d'un homme intègre qui justifie son engagement en faisant appel à la raison alors qu'elle pousse à commettre des folies.
Aurons nous le courage de le lire
Peut-être est-ce souhaitable si on veut éviter que l'histoire se répète un jour.
Bien sûr, on peut se contenter de faire des oh et des ah à l'évocation d'un signe nazi mais cela n'a jamais changé le cours de l'histoire à chaque fois que le loup est sorti du bois; sinon ce serait trop facile…
Pire encore, l'entreprise est contre-productive puisque c'est en écoutant, comprenant et démontant les logiques sous-jacentes que l'on désamorce cela.
La quatrième de couverture:
Du premier au dernier jour, de Stalingrad à Berlin, H. U. Rudel ne cessa de se battre contre les Russes. Ce fut lui qui, en septembre 1941, coula le cuirassé de 22 000 tonnes Marat dans le port de Cronstadt, ainsi que deux autres croiseurs. Dès 1943, il se spécialise dans les combats contre les chars, fonçant de façon foudroyante jusqu’à quelques mètres du sol. Grièvement blessé, amputé d’une jambe, il refuse néanmoins le commandement de toute l’aviation de combat et malgré les ordres de Hitler et de Goering qui lui interdisaient de voler davantage, il rejoint sa formation et reprend le combat jusqu’au bout – jusqu’au bout de la défaite.
Poussés jusque là, l’héroïsme, le désintéressement, la camaraderie, l’ardeur au combat n’ont plus de patrie.
Pilote de Stukas est le récit passionnant des combats et des aventures d’un pur héros, de celui qui reste dans l’opinion des aviateurs alliés « le plus grand de nos adversaires ». Dans sa simplicité, son dynamisme, sa vérité, c’est un témoignage bouleversant.
Un autre livre: Auriez vous crié Heil Hitler ?
Je n'ai pas encore lu celui-là mais il me semble tout à fait pertinent si l'on veut dépasser les divers arrangements d'une histoire écrite par les vainqueurs et qui ne permet pas de saisir les tenants et aboutissants de cette tragédie.
Une épopée macabre qui prend sa source dans le totalitarisme, le non liberté d'expression, la morale que l'on accepte au lieu de la réfléchir.
Bien évidemment, ce sujet est en rapport avec un topic modéré ce jour.
Pourquoi diaboliser alors qu'un bouffon est plus fort contre le totalitarisme que la censure
Chaque fois que vous faites taire un bouffon, le totalitarisme pointe le bout de son nez; c'est l'histoire qui nous l'apprend.