Je tiens, quand même, à mettre au point les choses, quitte à me répéter.
- L'éloge paradoxal a une longue histoire, qui remonte pour la tradition écrite conservée, à l'éloge d'Hélène de Troie par le sophiste Gorgias.
- C'est un éloge qui s'applique à des figures légendaires, ou à des particularités physiques (la calvitie).
- Gille de Rais ne subsiste plus que couché dans les minutes du procès inquisitorial à lui intenté pour sоԁоmіе, viols, nécromancie, assassinats : le personnage est peu recommandable, cependant l'on soupçonne qu'il a remotivé le personnage de Barbe Bleue et il a inspiré l'écrivain Georges Bataille ; Gilles de Rais n'est plus qu'un personnage littéraire.
- Adolf Hitler ne sera, jamais, un personnage littéraire : les dommages, les massacres, les génocides en seulement douze années de pouvoir total le rendent irréductible à la fiction. Et c'est pourquoi un éloge paradoxal de Hitler serait une infamie, une ignorance outrée de l'histoire, une provocation.
- Le plaidoyer ci-dessus pour Gilles de Rais est un tissu de moyens rhétoriques grotesques. Faut-il que j'écrive que je n'approuve ni le viol des petits enfants ni le viol des adolescents, eh bien, voilà qui est fait.