Darachael, je perçois une alternance de vers de neufs pieds et de huit pieds, avec des vers de cinq pieds, et quelquefois de sept pieds.
Si l'isométrie n'est pas une règle absolue, et depuis La Fontain, l'on a pratiqué des vers de longueurs différentes (bien avant Baudelaire, et Verlaine et Éluard), par contre une certaine régularité dans le retour de l'irrégularité est recommandable, comme tu le sais.
Les règles poétiques sont là simplement pour stimuler celui qui écrit à ne pas employer le "langage de la tribu", le langage usuel : c'est là leur seule utilité.
Si j'ai une prédilection pour la forme du sonnet (dont je ne respecte pas les impératifs logiques, par ailleurs), je ne dédaigne pas la prose rythmée par l'utilisation de vers coulés dans la matière du texte et là nous atteignons les limites de la dissolution du vers moderne (cf. les longues laisses de Saint-John Perse !)
-- Une seule remarque : la faute d'orthographe est traître !!!
Relis ton texte, Darachael !
- Ah, j'oubliais, j'adore - et c'est un jeu fécond - faire rimer une rime dite masculine avec une rime dite féminine, j'adore la rime différée, j'adore faire rimer le singulier avec le pluriel : bref, la rime est très stimulante ; il ne faut pas négliger les anciennes possibilités, mais il faut jouer avec elles !