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Pour climax la poesie de leonard cohen - Musique & cinéma

Sujet de discussion : Pour climax la poesie de leonard cohen
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 12 novembre 2017 à 12:28
    Pour toi mon ami poète cette chanson a été écrite pour Suzanne, une femme et sa générosité.
    je comprends le sens des paroles qu'il voulait exprimes, mais tu as raison la poésie comme d'autres arts ne s'explique pas.
    désole je n'ai pas trouve de meilleur enregistrement
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 12 novembre 2017 à 12:31
    Maintenant la meme avec les paroles sous titres
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 12 novembre 2017 à 12:37
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 12 novembre 2017 à 12:43
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 12 novembre 2017 à 12:48
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 12 novembre 2017 à 12:57
    Et la version definitive de cette chanson 7 ans de travail et plusieurs versions
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 12 novembre 2017 à 13:02
    Je suis très touché et très ému, Pifou !


    Voilà un très grand poète de langue anglaise !

    Dans la discothèque familiale de mon enfance figurait Leonard Cohen, et cette voix rêveuse, océanique, qui résonne dans un espace de tendresse terrestre, je l'ai entendu dès mes dix ans ; l'on a décerné un prix Nobel de littérature à Bob Dylan, à mon sens il aurait été mieux de distinguer Leonard Cohen.

    Et, un jour, j'ai appris qu'il avait aimé une certaine dame, qu'il avait passé du temps avec elle en Grèce, qu'ils ont vieilli séparément, qu'elle est morte. Leonard Cohen aura alors enregistré un dernier disque, étrange, fuпèbre, "You want it darker", il aura lors du décès de son amour écrit une lettre où il soulignait qu'il ne saurait tarder à la "rejoindre", et le poète est mort, lui le Québécois anglophone juif bouddhiste au chapeau vissé sur sa tête de vieux Monsieur.

    Pifou, l'enregistrement de "Suzanne" est de belle qualité, très belle ? je voix les lèvres de Leonard Cohen ; les mots sont distioncts, sans emphase ; il n'y a pas tout cet appareil des spectacles, bien que ce soit un spectacle ; j'entends un texte іпtіmе, іпtіmеment chanté, avec toute l’épaisseur charnelle de la voix ; je ne regarde pas la traduction, car je connais les paroles et, miracle de la préférence, j'ai lu auparavant des traductions.

    Je note, Pifou, que tu dis comprendre le sens que voulait exprimer Leonard Cohen, au-delà de ces mots.

    Oui, aurait-il écrit simplement "Je t'aime" qu'il serait resté dans le registre des déclarations d'amour ; là nous avons la déclaration d'amour, et les très belles métaphores de la salvation (excuse ce mot religieux). Jésus ne tombe pas comme un "cheveux sur la soupe", mais évoque le seul salut possible qui est humain, à niveau d'humanité, par l'amour.

    Et nous avons les très belle évocations d'êtres humains, notamment des enfants au lever du jour.

    Tout cela peut s'analyser, et un étudiant en anglais - tiens de classe préparatoire aux grandes écoles - devrait distinguer les moyens rhétoriques de Leonard Cohen ; il devrait distinguer les "champs sémantiques" ; il devrait nommer toutes les figures de style. Il devrait (il ou elle ! ) relever la progression, et la logique de cette progression, vers quelle signification (l'amour, oui mais encore ???)

    Pifou, ça, c'est un cadeau très émouvant ; et le fait que tu aies choisi cet enregistrement prouve, à mon sens, que tu as parfaitement entendu - écouté et compris - un texte qui est un des plus beaux textes - courts - de langue anglaise du vingtième siècle.

    Je te remercie, Pifou, avec gratitude ! Bises !
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 12 novembre 2017 à 13:13
    Je comprends la musique et l'emotion qu'elle procure, je sais la puissance des mots et l'interpretation que nous pouvons leur donner, je savais que cette poésie égayerai ton dimanche et celui des autres auditeurs de mon topic
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 12 novembre 2017 à 13:15
    Ah, et puis oui, le travail !

    Non, les mots ne tombent pas du ciel ; les mots, les rythmes, les notes s'élaborent pendant des années : la poésie n'est pas un soudain enthousiasme - ça peut en être le commencement, tout juste ! -, mais une cueillette, un choix selon les émotions, guidées par elles.

    Et pour cet "Allelujah", tu nous écris, Pifou, sept années de travail : moyennant quoi, un athée, moi, peut l'écouter car il y a là le dépôt successif des sentiments de Leonard Cohen ; ah, en poésie, n'est pas en jeu un accord idéologique (sauf pour des poètes comme l'emmerdeur catholique auteur de pièces de théâtre dont comme par hasard le nom m'échappe, ah voilà Paul Claudel, oui ses longs versets à la mode biblique me tape sur les nerfs) ; je puis suivre un "Allelujah" quand il évoque un cheminement humain, et quand la qualité humaine de Leonard Cohen me touche.

    La musique de l'Allelujah de Leonard Cohen est tellement émouvante et prend tellement les sentiments au coeur ; l'émotion est telle que je défie d'y échapper !!!
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 12 novembre 2017 à 13:23
    En réponse au message de pifou :

    Je comprends la musique et l'emotion qu'elle procure, je sais la puissance des mots et l'interpretation que nous pouvons leur donner, je savais que cette poésie égayerai ton dimanche et celui des autres auditeurs de mon topic

    "Egayer" est un peu faux ; c'est comme le blues et son lamento tonique souriant ; disons que tu me revitalise en me faisant écouter de nouveau Leonard Cohen ; et puis, oui, finalement, c'est une joie qui demeure, alors ton mot est - oui - exact ! Il y a tellement d'émotions, mélangées, qui vont de la tristesse à une joie modeste mais tenace, qu'"égayer" recouvre une partie de la palette de L. Cohen !

    Comme j'aime cette langue anglaise des sentiments ; comme je déteste la langue anglaise que nous fourguent les représentants des États !

    --- Je suis très impressionné par l'habileté de L. Cohen, qui retrouve la veine juive biblique la plus ancienne, l'éгоtіsmе du Cantique des cantiques ; cette façon sепsuеllе de nous raconter l'histoire des cheveux de Samson coupés par Dalila ; cette manière de reprendre la vieille tradition livresque du jongleur de Notre-Dame : un homme n'ayant pas le pouvoir de prier offrait à la Vіегgе des catholiques le spectacle de ce qu'il savait le mieux faire, jongler et L. Cohen lui offre à un dieu des chansons (attribut non biblique !!!) cet Allelujah ! [Tandis que Pifou me rappelait à juste titre David, Samson, j'écrivais ceci ; nous nous sommes rencontrés ; notez la brièveté de Pifou, je vous dis, je suis bavard !!!]

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