Acrostiche d'"anticonstitutionnellement"
(c'est-à-dire, prendre toutes les lettres,
en espérant ne pas en oublier,
et les disposer au début des vers)
+
un pastiche (bon, qui vaut ce qu'il vaut...)
du poème "Le corbeau noir" d'Edgar Allan Poe
(oui, c'est un attentat à la poésie
de langue anglaise, je sais,
mais c'est la tentation, euh, tiens,
incriminons quelqu'un, la tentation
du diable, de l'Adversaire
)
Ah, noire était la nuit, aussi noire que mon coeur !
Nuée des songes en vain frappant comme un sonneur !
Tourbillon dans la nuit, qui frappe à ma fenêtre,
Insistance du noir, le vent souffle en mon être.
Crissement doucement, insistant sur quel ton
Où perçaient des frissons venus depuis le fond,
Niant cette raideur qui gisait en mon âme !
Subtile ondulation insistant par quel сhагmе ?
Tramée d'un coup de vent, venu dans la froideur,
Insistance glissante, vibrant de quelle ardeur,
Toquant à ma fenêtre, avec quel son lugubre,
Un frissonnement noir, est-ce un être salubre ?
Tout en la nuit se voile aЬапԁonnant l'espoir.
Instant qui me chavire, c'est un corbeau, et noir,
Ouvrant son bec fendu, "plus jamais !", c'est l'histoire
Née depuis la nuit noire, enfouie dans ma mémoire !
Léger est mon frisson, orgueilleuse est la pluie
Entrée au fond de l'âme, "plus jamais" il s'écrie,
Longuement chavirant le soupçon de sa voix
Lentement parvenue depuis cet autrefois
Enfui, disséminé et perdu sur la terre !
Même les blés très blancs frissonnant au parterre
Viennent à enfouir leur graine et il résonne hier !
Non, "plus jamais", dit-il, dans le vent le plus fier ;
Tout est vain au frisson, le songe est solitaire !
Climax69007.