Je m'avise que, dernièrement, personne n'a cru bon de relever dans un débat qui était mal parti puisque le titre était une pure insulte faite avec un de ces vocables classiques de l'injure politique, formés d'un mot tronqué auquel on ajoute un suffixe péjoratif, que la demoiselle impétrante - demandant un débat - affirmait haut et fort que ses vues n'était pas un point de vue mais la réalité elle-même.
J'ai relevé ce biais et cet époustouflante prétention. Nul écho.
Grande extravagance, quand même et grande confusion pour le moins, de la part de cette demoiselle.
Car une opinion est une formation subjective, plus ou moins congruente avec la réalité, plus ou moins douée d'une cohérence interne et d'une cohésion, et comportant suffisamment ou pas d'éléments répondant au réel pour être déclarée - d'un point de vue qui n'est pas neutre, nous n'étions pas dans le domaine des sciences dites exactes, où même l'observateur change l'observé - pour être déclarée vraie et véridique.
Qui déclare, tout de go, ceci n'est pas une opinion, c'est la réalité, non seulement n'assume pas sa subjectivité, mais veut nous faire accroire qu'il existerait une prise directe sur la réalité, de sorte que nous pourrions être les porte-parole ne varietur, attitrés, disant le tout de LA réalité.
A partir de là, il n'y a plus de points de vues qui s'affrontent, mais UN seul point de vue légitime, vrai, autorisé, les autres n'étant que déraison.
Ma conclusion est donc, en ce qui concerne ce topique : j'en assume, et la paternité, et les vers de mirliton, et les jeux, et le fait que personne ne veuille jusqu'à présent jouer, me demandant ce qui dériderait les nobles seigneurs de ces lieux.
Que vous restiez silencieux ne m'empêchera pas de poursuivre, en toute subjectivité.
La réflexion ci-dessus ne vise pas à renflammer un débat, simplement à vous dire que vous pouvez garder le silence ou parler, "mais que tout peut être retenu contre vous", comme ils disent dans les feuilletons américains.