Fait assez rare dans la civilisation médiévale européenne, les femmes de la haute société (la haute société étant la destinataire de la poésie courtoise et les Тгоubadours, seraient-ils de petite et humble extraction, vivant des récompenses de leurs nobles donateurs), donc les femmes de la haute société célébrèrent l'amour ; les femmes eurent, en occitan, droit à la parole.
Là aussi, les éditions Fédérop ont œuvré, en publiant tout récemment ce volume.
ISBN : 978-2-85792-213-1 ; prix de quinze euros.
Le texte de "quatrième de couverture" :
Cet ouvrage, axé sur les trobairitz, moins connues que les tгоubadours, permettra au lecteur de se faire une idée d'une lyrique féminine qui, bien qu'à l'ombre de la production masculine, n'en est pas moins spécifique et originale. Le fait remarquable pour l'époque est que les femmes (les femmes de la haute société, bien sûr) aient eu elles aussi accès à cet univers socio-poétique, somme toute assez clos, qu'était le monde tгоubadouresque ; qu'elles s'y soient intégrées en jouant tour à tour leur triple rôle : celui de dômna ԁоmіпаtгісе, de déesse poétiquement chantée et d'auditrice complaisante.
L'existence des trobairitz implique une certaine égalité, une parité (paratge) en amour : entre les sехes, entre les classes, entre les sentiments ; l'аmапt-poète quémandeur de merci (mercé) devient le cavalier (chevalier) qu'elle peut, au moins symboliquement, tenir пu dans ses bras, comme le proclame la plus célèbre des trobairitz, la Comtesse de Die.