Sujet de discussion : Quel est votre poème préféré????
rykkos
Membre élite
1 mai 2017 à 04:16
Moi c"est Demain,dès l"aube de Victor Hugo
pifou
Membre suprême
1 mai 2017 à 10:05
If rudyard kipling
hermann_a_mes_cotes
Membre pionnier
1 mai 2017 à 10:12
C'est vraiment trop difficile de faire un choix.
J'ai toujours été touché par le brin d'humour léger et sensible de Tristan Corbière dans A la Mémoire de Zulma ; par la La belle Egyptienne d'Urbain Chevreau dont les vers recoupent si bien mes amours ; par la pureté éclatante de la Sainte Lumière de Jean Mambrino.
Pour le moment, à cet instant T, si je ne devais en retenir qu'un, ce serait La Ballade des dames des temps jadis de François Villon.
Et si l'on me posait à nouveau la question dans une semaine, le choix serait différent. Les sensibilités sont plastiques et volatiles. Elles peuvent se fondre successivement dans des textes très différents.
palledon
Membre élite
1 mai 2017 à 10:24
Un trés court :
mоп согрs caresse ton absence
et le ciel devient un immense éclat de rire.
jacques3223
Membre élite
1 mai 2017 à 11:12
La grasse matinée de Jacques Prévert :
La grasse matinée
Il est terrible le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d'étain il est terrible ce bruit quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim elle est terrible aussi la tête de l'homme la tête de l'homme qui a faim quand il se regarde à six heures du matin dans la glace du grand magasin une tête couleur de poussière ce n'est pas sa tête pourtant qu'il regarde dans la vitrine de chez Potin il s'en fout de sa tête l'homme il n'y pense pas il songe il imagine une autre tête une tête de veau par exemple avec une sauce de vinaigre ou une tête de n'importe quoi qui se mange et il remue doucement la mâchoire doucement et il grince des dents doucement car le monde se paye sa tête et il ne peut rien contre ce monde et il compte sur ses ԁоіgts un deux trois un deux trois cela fait trois jours qu'il n'a pas mangé et il a beau se répéter depuis trois jours Ça ne peut pas durer ça dure trois jours trois nuits sans manger et derrière ces vitres ces pâtés ces bouteilles ces conserves poissons morts protégés par des boîtes boîtes protégées par les vitres vitres protégées par les flics flics protégés par la crainte que de barricades pour six malheureuses sardines... Un peu plus loin le bistrot café-crème et croissants сhаuԁs l'homme titube et dans l'intérieur de sa tête un brouillard de mots un brouillard de mots sardines à manger œuf dur café-crème café arrosé rhum café-crème café-crème café-crime arrosé sang !... Un homme très estimé dans son quartier a été égorgé en plein jour l’assassin le vagabond lui a volé deux francs soit un café arrosé zéro francs soixante-dix deux tartines beurrées et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon. Il est terrible le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d'étain il est terrible ce bruit quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim.
metal
Membre émérite
1 mai 2017 à 11:16
En réponse au message de pifou :
If rudyard kipling
iDEM mon leitmotiv de vie. Ce qui me fais me relever chaque fois que je prends un droit dans ma chétron
pifou
Membre suprême
1 mai 2017 à 11:19
En réponse au message de jacques3223 :
La grasse matinée de Jacques Prévert :
La grasse matinée
Il est terrible le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d'étain il est terrible ce bruit quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim elle est terrible aussi la tête de l'homme la tête de l'homme qui a faim quand il se regarde à six heures du matin dans la glace du grand magasin une tête couleur de poussière ce n'est pas sa tête pourtant qu'il regarde dans la vitrine de chez Potin il s'en fout de sa tête l'homme il n'y pense pas il songe il imagine une autre tête une tête de veau par exemple avec une sauce de vinaigre ou une tête de n'importe quoi qui se mange et il remue doucement la mâchoire doucement et il grince des dents doucement car le monde se paye sa tête et il ne peut rien contre ce monde et il compte sur ses ԁоіgts un deux trois un deux trois cela fait trois jours qu'il n'a pas mangé et il a beau se répéter depuis trois jours Ça ne peut pas durer ça dure trois jours trois nuits sans manger et derrière ces vitres ces pâtés ces bouteilles ces conserves poissons morts protégés par des boîtes boîtes protégées par les vitres vitres protégées par les flics flics protégés par la crainte que de barricades pour six malheureuses sardines... Un peu plus loin le bistrot café-crème et croissants сhаuԁs l'homme titube et dans l'intérieur de sa tête un brouillard de mots un brouillard de mots sardines à manger œuf dur café-crème café arrosé rhum café-crème café-crème café-crime arrosé sang !... Un homme très estimé dans son quartier a été égorgé en plein jour l’assassin le vagabond lui a volé deux francs soit un café arrosé zéro francs soixante-dix deux tartines beurrées et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon. Il est terrible le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d'étain il est terrible ce bruit quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim.
dur et reel a la fois merci pour le texte
spikeman
Membre suprême
1 mai 2017 à 11:23
Je ne lis pas
mahouarn
Membre suprême
1 mai 2017 à 11:27
Bjr Le dormeur du Val Arthur Ri Le dormeur du val
C'est un tгоu de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, Ьоuсhе ouverte, tête пuе, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la пuе, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le сhаuԁеment : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux tгоus rouges au côté droit.mbaud
jacques3223
Membre élite
1 mai 2017 à 11:35
En réponse au message de mahouarn :
Bjr Le dormeur du Val Arthur Ri Le dormeur du val
C'est un tгоu de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, Ьоuсhе ouverte, tête пuе, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la пuе, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le сhаuԁеment : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux tгоus rouges au côté droit.mbaud
En fait j'ai répondu par ce poème de Jacques Prévert tout en étant passionnément épris aussi par les poèmes d'Arthur Rimbaud