Hello les zamich !
Je me moque et me contrefous de ce qui pourra être diffusé pendant ma crémation : les cérémonies de fuпérailles sont le fait des vivants qui matérialisent à cette occasion le lien réel ou revendiqué avec le défuпt. Quand j'aurai cassé ma ріре, je ne serai plus concerné.
Cela dit, s'il y a une musique que je voudrais entendre juste avant de claquer, ce serait celle-ci : le très beauHomo fugit umbra, passacaglia della vita, composé par Stephano Landi et interprété ici par le ténor baroque Marco Beasley pour l'ensemble Arpeggiata dirigé par Christina Pluhar.
Oh combien te méprends
-tu
si tu penses que les années
ne vont jamais se terminer.
Il faut bien mourir.
C'est un songe que la vie.
Elle semble si douce,
mais courte est la joie,
il faut bien mourir.
Vaine est la médecine,
inutile est la quinine,
si l’on ne peut guérir.
Il faut bien mourir.
A quoi bon les lamentations,
les menaces, bravades,
que la témérité sait si bien élever.
Il faut bien mourir.
Aucune science profitable,
ne trouve les paroles
pour apaiser le désir.
Il faut bien mourir.
On ne peut pas trouver la solution
pour dénouer ce nœud,
à rien ne sert de fuir,
il faut bien mourir.
C'est la même condition pour tous.
Même 'homme rusé ne peut pas
éviter ce coup bas.
Il faut bien mourir.
La Mort cruelle
est à tous infidèle,
et auprès de chacun se dévergonde.
Mourir, il le faut.
Pourtant, o passion,
o grande frénésie,
on croirait dire des mensonges.
Mourir, il le faut.
L’on meurt en chantant,
l’on meurt en jouant
de la cithare, ou de la flûte de pan.
Mourir, il le faut.
On meurt en dansant,
en buvant, en mangeant.
Avec une telle charogne,
mourir, il le faut.
Les jeunes, les enfants,
et tous les hommes
en cendres doivent finir.
Il faut bien mourir.
Les sains, les malades,
les courageux, les doux,
tous ils doivent finir.
Il faut bien mourir.
Et lorsque tu
n’y penses pas, dans ton sеіп,
tout vient à se terminer.
Il faut bien mourir.
Si tu n’y songes pas,
tu as perdu l'esprit,
tu es mort et tu peux dire :
il faut bien mourir.