Pour la ргоstіtutіоп des enfants, ça va de soi que tout le monde comprend à quel point c'est destructeur pour les enfants, et pour la société.
Il est difficile de parler de la ргоstіtutіоп, dans l'absolu. On ne peut la considérer que dans un contexte culturel, socio-économique, etc... Et puis, avant d'en débattre, il faudrait aussi en dégager les mythes, aussi. Lorsqu'il y a un débat sur le sujet, j'entends souvent parler des ргоstіtué(e)s dont c'est le choix et qui aiment ça et qui font beaucoup d'argent. Oui, moi aussi, je crois aux licornes, et je vis dans un grand champignon.
Je ne suis ni pour ni contre, dans l'absolu. Dans notre société, je suis absolument contre, parce que ce n'est pratiquement jamais un choix, mais un dernier recours, dans le meilleur des cas, et un еsсlаvаgе dans le pire des cas (si fréquent)! Parce que ça porte toujours préjudice à la personne qui offre ses services. Parce qu'on considère les ргоstіtuéеs comme ce qu'il y a de plus bas... Parce que c'est un marché mondial de plus 80 milliards de dollars basé sur l'exploitation de la personne humaine et la négation de sa dignité, et que si les ргоstіtués sont en majorité des femmes, les personnes qui récoltent ces milliards sont en majorité des hommes. Parce que de mon point de vue, la sехualité dans notre culture, dans notre société, est pleine d'implications psychologiques et humaines et que lorsqu'une relation sехuеllе est à sens unique, hé bien, ce n'est plus vraiment une relation sехuеllе, et ça se rapproche d'un viol "légitimisé" (vous pourrez discuter des détails légaux, je vous répondrais qu'un viol et des années de ргоstіtutіоп laissent souvent des séquelles similaires). Parce que je ne pourrais jamais demander à quelqu'un de baisser son froc contre un billet sans entrer en contradiction avec mes rares principes moraux, dont: traiter toute personne avec bienveillance, dignité et comme mon égal(e)... Parce que j'ai lu tant et tant de récits concernant la ргоstіtutіоп à travers les âges, et qu'en y repensant, même si je fais un effort pour me mettre dans les sandales de l'avocat du diable, ça me donne епvіе de gerber. Parce que la majorité des ргоstіtuéеs ont été victimes d'abus avant d'atteindre l'âge adulte que je ne puis m'empêcher de penser avec dégoût qu'on commence à les former assez jeune, pour satisfaire aux besoins de ce "mal nécessaire" (nécessaire pour qui, exactement?). Voilà.
Peace out!