Tout d'abord, excusez pour la longueur du texte ! (J'comprendrais que certains n'aient pas епvіе de le lire xD)
Je l'ai écrit il y a environ une année, et j'me suis dit que le poster ici ne serait pas plus mal
Donc, pour les courageux, bonne lecture !
Les êtres humains sont égoïstes, ou plutôt, ils sont forcés de l’être. Ils gardent leurs joies, leurs рlаіsігs, leurs peurs, leurs tristesses, leurs епvіеs et leurs besoins pour eux-mêmes. Ils ne les partagent pas, ou du moins, très peu. Ils les cachent, ils doivent les cacher.
On essaye toujours de se montrer correcte envers les autres et nous-mêmes. On essaye de ne pas trop s’exprimer, afin de ne pas choquer. On essaye de ne pas « déborder », de rester sobre. On doit être un modèle. On doit se fondre dans la mаssе de cette répugnante société qui nous oblige à haïr la différence. Personne n’est réellement ce qu’il laisse paraître, de peur d’être détesté par quelque chose de plus fort que lui, de peur d’être rejeté par cet engrenage de pensées tyranniquement mauvaises qu’engendre cette dégoûtante société. La désinvolture n’est pas à sa place. L’епvіе de détruire la différence est désinvolte, trop désinvolte, alors que l’être humain lui-même n’a pas l’opportunité de l’être.
D’un point de vue personnel, je peux dire que je suis le troupeau, je fais ce que j’ai à faire. Mais je m’en veux d’adopter un tel comportement. J’aimerais me révolter et pouvoir dire : « Stop ! ». J’aimerais être le semblant de quelqu’un qui se voit libre, quelqu’un dont les pensées sont pertinentes et veulent faire changer les choses qui doivent, à l’évidence, l’être. Quelqu’un dont les епvіеs redonnent espoir à ceux qui l’ont perdu sous le poids d’une responsabilité que l’on ne devrait pas avoir, celle d’être pareil à une machine dépourvue de sentiments. J’ai malheureusement honte de dire que j’en suis incapable. J’ai honte de me taire. Mais je serais le premier à applaudir celui qui arrivera à exprimer ce qu’il est, le premier à idolâtrer celui qui fermera les yeux sur le devoir de devenir un exemple et qui les ouvrira sur la liberté.
Oui, nous sommes peureux. Cette angoisse constante de contredire un argument nous empêche de vivre aisément. On est en permanence à l’affût du regard que nous porte les autres. On sait que ce qu’on voit de nous n’est pas l’aspect que l’on aimerait faire ressortir, pourtant on continue comme cela, on continue à être strict envers nous-mêmes parce que le regard de la structure sociale est, tristement, le plus important. Nous sommes trop faibles pour contester, alors nous nous enfermons à l’intérieur de notre belle cellule décorée de splendeur et de grâce qu’est notre esprit, non celui des hommes, mais celui de l’humain. On ne le partage pas, on ne peut pas le partager.
Dès qu’une désuète chose sort de la banalité, elle est directement considérée comme une différence. Elle est mal vue, elle est odieuse aux yeux de l’humanité. Parlons d’un fait, pris au hasard d’un tas de sujets dits « malsains », encore catalogué comme étant une « anomalie ». Oui, prenons le cas de l’hоmоsехualité. A-t-on déjà vu quelqu’un dire : « Je suis hоmоsехuеl. » sans gêne, sans peur ? Non. La société a répertorié l’amour du même sехe comme une abomination. La majorité des personnes voyant deux hommes, ou deux femmes, s’embrasser, se détourne, regarde ailleurs. Cette majorité a honte à la place de deux personnes, qui d’après elle, n’ont pas le droit de s’aimer. Est-ce normal ? Non. Nous devrions parler de l’homophilie sans tabou. Les hоmоsехuеls devraient pouvoir vivre un amour convenable sans avoir peur. L’homophobie est quelque chose de « naturel ». Nous ne sommes pas choqués de lire un article dans le journal, relatant des faits qui laissent voir un homme en battre un autre, parce que ce dernier aime les garçons. Mais dès que deux filles se tiennent la main, ça devient lamentablement aberrant. C’est pitoyable.
Oui, cette façon de réagir est détestable. Comment pouvons-nous nous exprimer si on nous l’interdit ?
Les guerres partent de désaccords, le peuple n’accepte pas la contradiction, il la méprise. Toutes ces morts causées par le refus de l’acceptation ne devraient pas avoir lieu, elles devraient être abhorrées. Mais le pire, le summum de l’insolite, c’est que « nous » sommes responsables de cette monstruosité. C’est nous qui agrémentons l’humanité, c’est nous qui sommes arrogants envers notre prochain, c’est nous qui élevons nos enfants et qui leur apprenons des lois destinées à nous représenter comme des automates sans cœur. C’est nous qui voulons voir évoluer la société dans ce sens, c’est nous qui nous faisons courir à notre perte, nous sommes notre propre piège. Et pour cela, nous devrions nous sentir honteusement coupables. C’est de notre faute. Nous perdons, chaque jour un peu plus, nos valeurs humaines. Elles nous échappent, tel un sable fin glissant entre nos ԁоіgts. Certes, nous avons fait des progrès dans certains domaines, mais cela n’est pas assez, loin de là. Il y a encore trop d’injustices, trop de désespoir, trop de pleurs, trop de pertes. Bien entendu, comme partout, il existe des exceptions, mais le problème exige que l’on parle de généralités. Ce peu de gens n’ont pas le pouvoir de changer toute une civilisation.
On ne peut plus se jeter dans un précipice comme nous sommes en train de le faire. Ça n’est pas normal. Pour cela, seuls nous, êtres humains sensibles, pouvons, devons, être les mаîtгеs du jeu. Si nous espérons une amélioration, c’est à nous, et « nous » seulement, d’agir. Nous avons le devoir d’apprendre le respect, apprendre à aimer, à comprendre, à changer, à être heureux tout simplement. Nous devons construire un monde ensemble. Le rejet n’arrangera rien, troquons le contre quelque chose de mieux, la fraternité.