Être superstitieux est le fait de croire que certains actes, certains signes entraînent mystérieusement des conséquences bonnes ou mauvaises ; croyance aux présages, aux signes.
Etes-vous triskaïdékaphobe ? C'est-à-dire, souffrez-vous de la peur du nombre 13 ? Ce nombre est souvent associé au malheur, même si on accorde peu de crédit en France à cette superstition aux origines floues. Aux Etats-Unis, elle est prise tellement au sérieux qu'elle a un coût sur la société.
La peur du nombre 13 ? La triskaïdékaphobie. Et celle du vendredi 13 ? Prononcez bien les syllabes : la paraskevidékatriaphobie. Le nombre 13 tient une place particulière dans la symbolique des nombres : dans une grande partie du monde occidentale, il est associé à la malchance. Alors pourquoi la superstition veut-elle que le nombre 13 soit négatif, en France ou en Angleterre, là où en Italie il est considéré comme un porte-chance ? De l'autre côté des Alpes, c'est en effet le nombre 17 qui est de mauvais augure. En cause ? En chiffres romains, 17 s'écrit XVII, l'anagramme du mot latin VIXI, c'est-à-dire "J'ai vécu"... et par extension "Je suis mort".
Le vendredi 13, une date qui effraie.
Des origines d'une superstition
Aussi improbable que cela puisse paraître, c'est tout simplement parce qu'il suit le nombre 12 que le nombre 13 porte malchance. Et ce depuis l'Antiquité, comme l'explique Annemarie Schimmel, enseignante à Harvard, dans son ouvrage The Mystery of Numbers (Le Mystère des Nombres). Le 12 est en effet considéré comme un nombre parfait : les 12 divinités de l'Olympe, les 12 constellations du zodiaque ou encore les 12 travaux d'Herсule sont autant de situations qui confèrent au nombre une dimension parfaite et sacrée, une symbolique de la complétude.
S'y ajoutent les 12 mois de l'année, les 12 heures du jour et 12 heures de la nuit... Autant d’occurrences de ce chiffre qui en font un marqueur important. Et puisque 13 suit 12 de 1 seulement, il est au-delà de la complétude : il est jugé peu fiable et opposé au divin, et par extension maléfique.
La superstition vis-à-vis du nombre 13 trouve ses origines dans la religion chrétienne : il est lié à la Cène, lorsque les douze Apôtres se réunissent autour de Jésus. Judas, le traître, porte le nombre d'apôtres à treize. Dès lors le nombre maudit est associé aux affres de Jésus. Depuis la superstition s'est ancrée dans la croyance populaire : être 13 convives à table signifierait que l'un d'entre eux va mourir dans l'année.
Je vais vous raconter une histoire...