Je crois, Jiminy, que, comme
lorsque le feu se déclare
dans une forêt, il y a des
personnes qui font des
contre-feux : la manœuvre
autour de la ministre de la
justice, Christiane Taubira,
est un contre-feu contre
l'incendie qui gagne la forêt
de la Droite française.
Il y a le feu à la Maison Sarkozy.
En-dehors des oppositions politiques, qui mettent en jeu autre chose que des idées, des options, de vagues perspectives, mais qui sont un lointain reflet de la lutte des classes sociales mettant en présence des intérêts inconciliables, en-dehors de ces oppositions, j'ai pu concevoir de l'estime pour ce vieux routier du gaullisme qu'était Jacques Chirac - malgré tout, malgré le SAC, malgré sa politique, malgré la "Françafrique", malgré Malik Oussekine, malgré les faux emplois de la mairie de Paris -, pour au moins une raison : il fut le seul homme politique à reconnaître que le régime de Vichy avait prêté la main aux nazis, que des "policiers français avaient commis l'irréparable" et que la République française, régime successeur de Vichy, ne pouvait éternellement maintenir la fiction de la vacance du pouvoir légitime en France durant la Seconde guerre mondiale, et devait prendre sa part de responsabilité, pour un régime qui la niait.
Jacques Chirac ne manquait pas de courage : je me rappelle de lui, disant à l'еsсогtе israélienne le serrant de près, alors qu'il se rendait à la Maison de la Palestine, à Jérusalem-Est, "Vous voulez que je reprenne tout de suite mon avion !!!???" ; Jacques Chirac a toujours refusé la réintégration dans le commandement de l'OTAN ; bref, il représentait des positions de non-alignement servile sur les États-Unis d'Amérique.
Je n'éprouve aucune estime pour l'ancien président Nicolas Sarkozy.
Quant à la "Gauche", je la tiens tellement peu
pour la "Gauche", quand un président s'engage
par un "Pacte" (celui-là, le dernier, est appelé
"de responsabilité", me semble-t-il)
à exonérer le patronat, à baisser
les salaires (les "gains de compétitivité"
n'étant que les gains du patronat
sur le "coût du travail"),
que je m'épargnerai
la peine de touiller
dans son marigot,
malodorant par la
ligne politique suivie.
Voilà, Jiminy.