En réponse au message de textoo :
Grève reconduite ce vendredi, bon courage et patience !
Je vais à l'aéroport Charles de Gaulle, aujourd'hui...
Je prépare déjà du popcorn pour profiter des scènes de guérilla urbaine...
Personnellement, à l'exception d'une incartade sévère avec un chauffeur qui croyait pouvoir me balader dans Paris pour gonfler la note (je sais, j'ai un caractère de merde), j'ai toujours trouvé des conducteurs de taxi sympas, à chaque fois que j'en avais besoin, surtout la nuit.
C'est l'éternelle résistance corporatiste à la libéralisation des professions et des métiers ; Turgot, en son temps, en avait déjà fait l'ехрéгіепсе amère, dans un conteste autre. Au XXIe siècle, nous n'avons toujours pas su tirer les bonnes leçons. Les politiciens n'ont compris ni du poids des corps intermédiaires, ni inefficacité de la politique de libéralisation comme panacée universelle contre les crises économiques.
Les chauffeurs ont tort d'utiliser ces méthodes ; ils ont tort, aussi, de mettre tous leurs concurrents dans le même panier : les utilisateurs de l'appli UberPop ne sont pas tous des chauffeurs de VTC en règle. J'ose espérer que les vandales identifiés auront droit à procès en règle. Cependant, pour moi, leur colère est compréhensible, sur certains aspects (mais pas tous) :
une activité illégale (l'appli UberPop a bien été déclarée illégale) bénéficiait d'une tolérance relative des autorités. Cette activité provoque une perte de leurs revenus ; met en danger certains usagers ; favorise le travail dissimulé (même si certains chauffeurs UberPop déclarent leur revenus).
des charges très différentes et des conditions légales de travail très différentes pèsent sur des personnes exerçant la même activité.
une libéralisation trop massive du secteur engendrera une augmentation si considérable de chauffeurs que très peu d'entre eux pourront vivre décemment de ce métier ; ce sera plus une activité d’appoint qu'une activité de plein exercice. Cela fera baisser les chiffres de chômage, mais créera de nombreux travailleurs indépendants précaires vivant largement en deçà du SMIC. Ce choix politique peut être discuté... ou défendu !