En réponse au message de metal :
Le 22 mai 2017 T est en Arabie Saoudite et 15 j après on voit un séisme dans le CCG Conseil de Coopération du Golfe, isoler brutalement l'un de ses membres pour bloquer le financement des factions dures du terrorisme.
Bien sur c'est facile de désigner le plus petit d'entre eux, pour focaliser l'attention et aussi affaiblir le Quatar dans ses investissements "diplomatiques" extérieur, comme en France.
Mais le geste fort est là
Y a t'il un lien de cause à effet, probable.
Alors se moquer de la manière peu orthodoxe d'un Président et sa brutalité en apparence imprévisible est facile.
Ne serait il pas plus malin de l'observer et de le juger aux résultats tout comme E.Macron
C'est justement parfaitement discutable. Le point de départ de cette action est une série de
fake news issues d'un piratage dont le Qatar a été victime.
Mettre des bâtons dans les roues du Qatar en guise d'avertissement pour sanctionner ses liens avec le financement du terrorisme... Pourquoi pas ! Mais on a tort de ne se contenter que des annonces officielles relayées par les sources d'informations superficielles.
S'allier à l'Arabie Saoudite pour lutter contre le Qatar et - par devers le Qatar - contre le terrorisme et l'islamisme radical peut provoquer des conséquences graves. Le régime saoudien demeure l'une des caisses principales de résonance du wahhabisme dans le monde : les réseaux de cet État véhiculent à ce titre l'idéologie salafіstе, qui relève d'un islam politique et reste une porte d'entrée vers la radicalisation.
C'est un coup d'éclat diplomatique du président Trump, désireux de revêtir les oripeaux de pourfendeur du terrorisme, alors que ce rapprochement - qui donne du poids et de l'influence dans le monde aux Saoudiens - est contreproductif à moyen terme.
En outre, la raison sous-jacente n'est pas tant de sanctionner le Qatar pour ses liens avec le terrorisme que de le sanctionner pour son alliance avec l'Iran (alors que d'autres monarchies du Golf comme Oman sont des alliés de la République islamique, mais ce dernier État est gouverné par un sultan gravement malade et n'est plus en mesure de faire le contrepoids diplomatique nécessaire). Il s'agit, cette fois, d'orienter la politique extérieure des États-Unis d'Amérique dans un sens résolument pro-israélien, puisqu'un axe israélo-saoudien s'est déployé contre l'Iran chiite. Cela ne manquera pas d'alimenter et d'exacerber la propagande revanchагԁe "anti-occident-sioniste" des terroristes.
Bien sûr, l'Iran est un régime autoritaire et islamiste. Mais c'est le cas - également - des nouveaux alliés du président Trump. Cet isolement iranien peut s'avérer dommageable à moyen terme, dans la mesure les dernières élections ont révélé que les Iraniens n'avaient pas choisi la voie politique la plus radicale. A l'avenir, cela donnera du grain à moudre aux partis les plus résolument anti-occidentaux, et risque d'orienter les politiques diplomatiques dans un sens qui n'est pas celui de l'apaisement.