Très joli débat philosophique !
![](/img/smileys/pouce.png)
La provocation c’est celui qui est pro dans sa vocation. Mais quand sa seule vocation c’est d’être pro, il est obligé d’être pro dans un domaine qui n’est pas sa vocation. Et là, la satisfaction d’être pro est anéantie par l’insatisfaction de travailler, parce que son travail n’est pas une vocation en lui-même, contrairement à l’acte de travailler comme un pro, qui en est une.
Pour revenir au sujet, je préfère de loin Lynda Lemay dans le registre humoristique ; contrairement à la plupart de ses chansons, ce portrait doux-niais de la mère idéalisée m'a un peu ennuyé. Il n'offre aucune aspérité à laquelle je puis me raccrocher pour voir une mère prendre chair. L'amour maternel est important, mais il n'est pas universel, ne lui en déplaise. Il ne fait pas tout. Les défauts de nos mères nous aident à grandir, souvent ; nous font souffrir, parfois. Cette mère-là, je ne la vois pas, même si les paroles sont touchantes.
Je peux décrire comment est ma mère ; je garderai bien de dire - à l'instar de Lynda Lemay - ce qu'est "une mère", dans l'absolu, au risque de retirer les traits nécessairement singuliers de la maternité à celles qui ne ressemblent pas à la mienne, et qui n'en sont pas moins des mères.