"Triste, et le jour sera pour moi comme la nuit."
Le poème de Victor Hugo, se signale par le fait de n'être pas apprêté, parce que le chagrin ne se maquille pas ; ce huitième vers est remarquable de pudeur, un simple rejet de l'adjectif "triste", et une antithèse disant que tout se transforme sous le coup du chagrin.
Et voilà comment Victor Hugo est grand, et pourquoi à sa grandiloquence romantique, œuvrant par ailleurs mais point ici, il se peut et il se doit pardonner : à cause de la sincérité dépourvue d'emphase.
Et, son geste d'offrande, à une jeune morte, d'une plante toujours verte, dans le nom de laquelle on entend par approximation phonique "hiver", rejoint toute la tendresse humaine.