À 19 ans, j'étais рuсеаu et trompais ma main droite avec ma main gauche…
Profil timide, introverti quoique aimant le contact humain.
Je ne cherchais absolument pas à plaire et jugeait que mon physique ne présentait pas d'avantage particulier.
C'était d'ailleurs inexact et les filles me trouvaient pas mal malgré mon format grand nain.
Mais je m'inscris en faux au sujet de ta vision du physique en premier comme outil d'attirance que devrait avoir tout mec de 19 ans.
À 15 ans, j'avais déjà des idées comme avoir une femme et des enfants et constituer une famille.
Par exemple, à Noël, je me demandais quand cela serait-il mon tour d'être autour d'une table avec femme et enfants.
Une vision de catho traditionaliste alors que j'étais athée et m'opposais volontiers à toute forme d'autorité…
Coucher pour coucher n'avait donc pas de sens pour moi et c'était trouver une femme dont je sois amoureux et qui serait la femme de ma vie et la mère de mes enfants qui avait du sens pour moi, même à 19 ans.
Je n'avais pas de préjugé moral au sujet du sехe pour le sехe.
C'est juste que ce n'était pas un ressort suffisant pour moi; il fallait quelque chose d'іпtіmе et fort, affectivement, pour que je saute le pas.
Bref, je suis resté un Ьгапlеuг jusqu'à 24 ans, le temps de trouver une fille dont je sois amoureux et avec qui j'ai епvіе de coucher et de faire ma vie.
Une patience récompensée puisque qu'elle est toujours à mes coté plus de trois décennie après et qu'elle m'a donné trois mecs sympas qui sont les plus belles réussites de ma vie.
Ne pas croire cependant que je brosse un conte de fée:
J'ai souffert quelque part d'être dans l'attente d'une fille qui me fasse vibrer, je n'ai pas trouvé cool d'être amoureux de filles que je n'intéressais pas ni de dire non à des filles qui me tournaient autour et pour lesquelles je n'accrochais pas.
Mais j'avais vraiment cette conviction dans mon fort intérieur que mon ԁéрuсеlаgе devait aller de pair avec ce sentiment d'être avec une fille avec qui je voudrais faire ma vie.
Cela fait très "vieille France" mais je ne regrette pas le voyage.
Je crois que mon lien affectif incassable avec ma femme, malgré les difficultés de la vie, vient de là.
On oublie pas sa première relation et le trip qu'on prend alors, on essaie de le retrouver toute sa vie, avec la même ou d'autres… mais avec d'autre, ce n'est pas la même…
Cette conjonction d'affect et de libido première est, à mon sens, un ciment qui ne peut céder que sous les coups du marteau piqueur d'une volonté de destruction envers l'autre.
Hors, dans la plupart des couples qui se séparent, on en est pas là mais c'est simplement une routine et de l'indifférence qui sappent la relation.
On en vient alors dans une collaboration qui se transforme en rapport de force et la recherche de son confort perso devient envisageable au détriment de l'autre…
Je pense que cette démarche est d'autant plus facile quand on considère l'autre comme étant "remplaçable", ce qui n'est ni mon cas, ni celui de ma femme.
Peut-être, on peut coucher avec plein de gens avant et tomber amoureux de quelqu'un et se retrouver plus ou moins dans la même configuration.
Ma femme n'était pas vіегgе quand on s'est rencontré.
Mais je suis le seul avec lequel elle a couché en étant amoureuse et, en ce sens, on est pareil: Elle a considéré le sехe comme un rite de passage qu'on pouvait faire avec un mec attirant et sympa quand j'y voyais quelque chose de bien plus significatif de mon coté.
Reste que nous sommes tous deux jeunes qui, à 19 et 24 ans
se sont rencontrés et avons éprouvé pour la première fois un amour fusionnel de grande intensité, parce que premier.
C'est une chance quand il perdure et aussi un drame quand il tourne en eau de boudin.
Beaucoup de gens, je pense, sont affecté par une mauvaise tournure dans leur première relation et c'est facteur d’instabilité affective ensuite.
J'ai eu de la chance mais, ce jeu dangereux, je ne regrette pas d'avoir dû attendre longtemps avant de commencer la partie.
Mais prendre l'autre option consistant à s'amuser sехuеllеment pour le рlаіsіг des corps est-il sans risque, du coté affectif